Son amour pour le foot, ses secrets, son style...Le coach du Casa à cœur ouvert

vendredi 17 juin 2022 • 1087 lectures • 1 commentaires

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Son amour pour le foot, ses secrets, son style...Le coach du Casa à cœur ouvert

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iGFM (Dakar) IGFM s'est entretenu avec l'entraîneur du Casa Sports, Ansou Diadhiou tout nouveau champion du Sénégal et finaliste de la Coupe nationale. Le technicien a évoqué ses secrets, son style, les difficultés rencontrées au cours de la saison de Ligue 1...

"On va se préparer sérieusement. On voyagera comme on a l'habitude de le faire. Si le match est prévu dimanche, on vient le vendredi soir. Si c'est samedi, on vient jeudi soir. Ce sera la même chose, on va se préparer ici à Ziguinchor pour débarquer à Dakar la veille. On vise le doublé", a-t-il fait savoir, indiquant que le Casa ne viendra "pas pour jouer les seconds rôles à l'occasion de la finale de la Coupe du Sénégal contre Etoile Lusitana dimanche 26 juin 2022, au Stade Abdoulaye Wade. 

Son envie de devenir entraîneur

"C'est venu de cette génération dorée sénégalaise de 2002 qui est allée jusqu'en finale de la Coupe d'Afrique. On l'a perdue contre le Cameroun et au retour, le Président (Abdoulaye Wade) avait demandé à ce que toute la population sorte pour applaudir et accueillir ces héros qui n'ont rapporté qu'une médaille d'argent. Alors que pour moi quand on va dans une compétition c'est de remporter la médaille d'or. Si on ne la prend pas, ce n'est la peine, mais tout le monde était d'accord avec le Président. Mais, je n'étais pas d'accord et je discutais avec les gens qui me disaient de ne pas les fatiguer. On vient de disputer une finale, j'ai dit non. Ce n'est pas le fait d'aller en finale mais c'est de gagner. Cette année, quand on a gagné l'Egypte, ils (Egyptiens) n'ont pas jublié. Je trouve qu'on n'est pas ambitieux si on jubile après avoir perdu. Je me suis dit, je dois être un entraîneur pour gagner des trophées pour le Sénégal et pour le Casa Sports. C'est de là qu'est venue l'idée de devenir entraîneur. Je me suis dit qu'il faut je sois sincère et aussi essayer d'avoir une rigueur. Cette rigueur, il faut que je la transmette aux jeunes pour qu'ils comprennent que dans un compétition, on y va pour la gagner. Si on ne gagne pas, on ne doit pas être contents parce qu'on a perdu la compétition. C'est comme ça qu'est venue l'idée de devenir entraîneur et de travailler. C'est pour cela que même quand j'étais dans le Navetane, l'objectif était de gagner des titres et continuer à gagner. Le match qu'on a perdu contre Guédiawaye m'a fait mal même si on a déjà gagné le championnat. Il faut appliquer ce qu'on travaille à l'entraînement."

Les secrets du sacre

"Tout est parti de l'année dernière. En 2020/2021, dans la première partie de la saison, c'est là qu'on a compris que l'équipe était en place. Cette année, pour avoir quelque chose, il fallait continuer à améliorer certaines choses, préparer et chercher des joueurs qui peuvent apporter à l'équipe. On a fait l'évaluation pour voir ce qui nous manquait. Après on a fait un recrutement de quatre ou cinq joueurs. Renforcer par des joueurs qui ont de l'avenir et qu'on connaissait déjà. La mayonnaise a vite pris et on a vu ça dans le travail. On s'était dit si parmi les treize matchs (aller), on parvient à avoir 7 victoires ajoutées aux 7 qu'on avait, ce qui fait 14 victoires, donc, on peut être champions. C'est comme ça qu'on a travaillé. Chaque partie du championnat on l'a dévoilé en deux. La première, on a observé ce que les autres font et le niveau des objectifs. La deuxième partie de la phase aller, après avoir fixé les objectifs, on a du profiter de ce moment pour faire le maximum de points pour se mettre à l'abri parce que l'objectif n'était pas totalement prêt. Sur le terrain aussi, on dominait nos adversaires et ce qui a déclenché cette fougue, c'ést après le match contre le Jaraaf à Ziguinchor. Quand on a joué contre eux, on a vu qu'ils attendaient, donc on s'est dit que nous avons une équipe. Et ça s'est confirmé contre Génération Foot. C'est l'élément déclencheur et là, nous étions convaincus que l'équipe était vraiment prête. C'était lors de la 4e journée contre Génération Foot. C'est là qu'on a compris que l'équipe peut être championne du Sénégal. Notre niveau a évolué contre le Jaraaf et Génération Foot."

Son discours

"J'ai dit aux joueurs qu'ils doivent être collectifs. Individuellement si chacun veut faire valoir son talent sur le terrain, ça ne marchera pas. C'est dans le collectif qu'on peut voir l'individualité de chacun. Et à partir de là c'est Dieu qui va décider. Donc, je leur fais croire qu'on est une équipe et pour gagner nos matchs, il faut qu'il y ait un technicien, quelqu'un qui joue bien de la tête, dégage, court...Et c'est tout ça qu'on va mettre ensemble pour qu'on puisse avoir quelque chose. Ils ont compris cela en gérant leur environnement. Il n'y a pas de clan, ils font tout ensemble. Si quelqu'un déconne on tire sur lui. Il y a une ambiance extraordinaire. Je pense que c'était un élément important dans le discours qu'on a tenu. On a un préparateur mental, c'est un inspecteur de l'éducation qui vraiment s'entretenait avec les joueurs chaque semaine avant qu'on joue un match. Il les préparait mentalement avant qu'ils jouent."

Son style et l'apport d'Allez Casa

"J'ai copié mon style de Diego Simeone de l'Atlético, c'est pour faire comprendre aux joueurs qu'ils doivent être présents et que le match se joue de la première à la dernière minute. C'est une concentration du début à la fin.

Le public nous motive et on met cela en avant. Dans ce groupe, il y a des avocats, des médecins, des étudiants. Ils peuvent même nous payer. Ils demandent seulement aux joueurs de se donner mais pas forcément la victoire. Ils acceptent de danser pour les joueurs. Donc, les joueurs doivent se donner."

Les longs voyages

"On doit s'adapter pour les voyages. La situation géographique on ne peut pas la changer. Il ne faut pas penser à cette fatigue. Il faut la vaincre. Si on part la veille, arriver le matin, on doit pouvoir les battre. On doit s'adapter si on veut gagner quelque chose. Il faut qu'on parvienne à vaincre. Mentalement, on y a travaillé."


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Publié par

Mamadou Salif

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