C'est un trajet que le Premier ministre saoudien Abdallah Hamdok emprunte quotidiennement ou presque. Celui qui le mène depuis son domicile jusqu'à ses bureaux situés dans le centre-ville, en passant par le pont du quartier de Kobar, dans le nord-est de la capitale. C'est alors qu'il s'engageait sur ce pont que le convoi a été visé. Très vite, le Premier ministre est évacué en lieu sûr. La déflagration n'a blessé qu'un policier.
Une « attaque contre la Révolution »
Dans les minutes qui ont suivi, des dizaines d'anonymes se sont retrouvés spontanément sur le lieu de l'attentat pour manifester leur soutien au Premier ministre, et dénoncer ceux qu'ils appellent « les ennemis de la Révolution ».
L'attentat n'a pas été revendiqué et l'identité de ses commanditaires fait l'objet de toutes les spéculations. Une enquête a été ouverte. Dans un communiqué de presse, le Premier ministre a dénoncé « une attaque contre la Révolution ». Cette tentative d'attentat rappelle aussi la fragilité du processus politique en cours au Soudan, où Abdallah Hamdok est devenu Premier ministre à la suite de la révolution de l'an dernier, et où civils et militaires partagent le pouvoir.
RFI
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