Strasbourg : ce que l’on sait de la fusillade qui a fait trois morts

mercredi 12 décembre 2018 • 390 lectures • 1 commentaires

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Strasbourg : ce que l’on sait de la fusillade qui a fait trois morts

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Un homme a ouvert le feu, dans la soirée de mardi 11 décembre sur le marché de Noël de Strasbourg tuant trois personnes et en blessant onze autres, selon le dernier bilan. L’assaillant, identifié par les autorités, est toujours en fuite et activement recherché. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « assassinats, tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroristes criminelle ».



  • Que s’est-il passé ?




L’attaque a été commise en plein centre-ville en début de soirée. D’après la préfecture du Bas-Rhin, « un individu armé est rentré dans le périmètre du marché de Noël par le pont du Corbeau en se dirigeant vers la rue des Orfèvres. L’individu a ouvert le feu, blessant plusieurs personnes. » Selon nos informations, confirmées par le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, il y a eu trois scènes de coups de feu.

La foule qui se pressait dans les rues les a quittées précipitamment. « On était place Kléber, il était environ 20 heures. J’ai entendu des coups de feu et il y a eu un affolement, on a couru dans tous les sens », explique un témoin à l’Agence France-Presse (AFP).

Des militaires en armes, des policiers et des véhicules de secours ont afflué vers le lieu de la fusillade. La « Grande Ile », le centre historique de Strasbourg, a été entièrement bouclé par les forces de l’ordre, qui ont invité les passants à se mettre à l’abri.

Des soldats du dispositif « Sentinelle » ont riposté. « Entre 20 h 20 et 21 heures, [l’assaillant] s’est confronté par deux fois à nos forces de sécurité avec systématiquement des échanges de tirs », a expliqué lors d’uneconférence de presse dans la nuit de mardi à mercredi M. Castaner.


  • Le confinement levé


    « Les personnes présentes à Strasbourg, notamment dans le secteur du Neudorf et de la place de l’Etoile, doivent rester confinées », avait appelé la préfecture, après la fusillade. Un point de regroupement des victimes a été installé place Kléber. Vers 1 h 30 mercredi, les personnes confinées dans les restaurants et les bâtiments du centre-ville ont commencé à être évacuées. « Le confinement a été levé », a confirmé M. Castaner. Des cellules psychologiques ont été mises en place.

    Le ministre de l’intérieur a précisé que les établissements scolaires – écoles primaires, collèges et lycées – seraient ouverts mercredi. Quant au préfet du département, il devrait bientôt signer un arrêté interdisant les manifestations prévues ce jour.




    • Quel bilan ?




    Le dernier bilan fait état de trois morts et de douze blessés – dont cinq se trouvent dans un état grave. Aucune précision n’a été donnée sur l’identité des victimes.


    • Que sait-on du suspect ?




    Selon Christophe Castaner, le tireur, en fuite, a été « identifié » et il est connu pour des faits de « droit commun ». Il a précisé plus tard, lors d’un point de presse, qu’il avait été condamné en France et en Allemagne, et avait purgé sa peine.

    D’après la préfecture du Bas-Rhin, il est « fiché S » – abréviation de « sûreté de l’Etat »Selon nos informations, le suspect est né en 1989 à Strasbourg et était suivi par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). L’arme qu’il a utilisée est un pistolet automatique.

  • Encore d’après nos informations, une perquisition avait été faite le matin même de l’attaque à son domicile dans le cadre d’une enquête pour des braquages et une tentative d’homicide. Mais comme il n’était pas chez lui ; il n’a donc pas pu être interpellé. Cette opération s’est faite « en lien avec les autres services [le renseignement territorial et la DGSI] », a précisé au Monde une source proche du dossier. Comme il s’agissait en l’espèce d’une affaire de droit commun, ce sont les gendarmes qui ont effectué la perquisition.




  • L’enquête et la traque




Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « assassinats, tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Les investigations ont été confiées à la sous-direction antiterroriste (SDAT), la direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Strasbourg et à la DGSI. Le procureur de Paris se rend sur les lieux.

Par ailleurs, Christophe Castaner a précisé que 350 personnes sont mobilisées sur le terrain, dont deux hélicoptères, mais aussi des soldats de l’opération « Sentinelle » pour interpeller le suspect.


  • Cellule de crise Place Beauvau




Après la fusillade de Strasbourg, Emmanuel Macron a présidé pendant plus d’une heure une réunion de crise au ministère de l’intérieur. Le président de la République a effectué « un point de situation », en présence du premier ministre, Edouard Philippe, du secrétaire d’Etat à l’intérieur, Laurent Nuñez, de la ministre des solidarités et de la santé, Agnès Buzyn, et de la ministre des armées, Florence Parly. Etaient également présents une trentaine d’autres représentants du gouvernement et des différents services de sécurité.

« Nous sommes actuellement en France en posture “Vigipirate renforcée”, le gouvernement vient de décider de passer en “urgence attentat”, avec la mise en place de contrôles renforcés aux frontières et sur l’ensemble des marchés de Noël pour éviter le risque de mimétisme », a déclaré le ministre de l’intérieur dans la nuit.


  • Le contexte




Le marché de Noël de Strasbourg avait fait l’objet d’un projet d’attentat en décembre 2000. Il est protégé en permanence par un important dispositif de surveillance. La fusillade survient alors que la France vit sous une menace terroriste élevée depuis la vague d’attentats djihadistes sans précédent qui a fait 246 morts depuis 2015.

L’Hexagone a été frappé deux fois cette année au cours d’attaques qui ont fait cinq morts. Le 12 mai, une personne avait succombé à une attaque au couteau menée par Khamzat Azimov, 20 ans, abattu par la police, dans le quartier touristique de l’Opéra, à Paris.

Auteur : Le Monde 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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