Tchad: Le gouvernement engage le bras de fer pour chasser du pays le DG de Satom, Amadou Gaye

mercredi 4 octobre 2023 • 768 lectures • 0 commentaires

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Tchad: Le gouvernement engage le bras de fer pour chasser du pays le DG de Satom, Amadou Gaye

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iGFM - (Dakar) Les choses se corsent pour le sénégalais Amadou GAYE, Directeur général de la filiale tchadienne du géant français du BTP SATOM. Après l'injonction brutale infructueuse du Directeur de cabinet civil présidentiel, Idriss Youssouf BOY, voilà que le ministère tchadien des Infrastructures et du Désenclavement réclame son remplacement immédiat. Dessous exclusifs d'une affaire qui agace et intrigue le top management de SATOM Paris. 

La ligne de friction se durcit entre Paris et NDjaména. Révélée en exclusivité la semaine dernière par Confidentiel Afrique, l’affaire de l’expulsion du territoire du Directeur général de SATOM Tchad, le sénégalais Amadou GAYE, fait grand bruit. Selon des informations crédibles parvenues à Confidentiel Afrique, après avoir attendu en vain des autorités tchadiennes de fournir des explications qui motivent la décision d’expulsion du chef de sa filiale à NDjaména, Paris a pris l’option de ne pas donner suite de sitôt à ladite requête. Selon des informations de Confidentiel Afrique, une lettre signée du ministre tchadien des Infrastructures et du Désenclavement, Dr Idriss Saleh Bachar a été expédiée le mardi 03 août 2023 via DHL aux autorités françaises de SOGEA-SATOM.

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Dans cette correspondance obtenue par Confidentiel Afrique, le ministre tchadien des Infrastructures exige le remplacement dare dare du directeur de la filiale française SATOM au Tchad, Amadou Gaye.

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Le patron de la filiale locale  le sénégalais Amadou Gaye est déclaré persona non grata au Tchad. Son refus de quitter le territoire après la première demande d’expulsion émise par le ministère de la sécurité tchadien en date du 19 septembre 2023, a été mal pris par NDjaména qui a décidé d’engager un bras de fer.


Dans la lettre officielle adressée à SATOM France, en possession de Confidentiel Afrique, il est reproché au directeur de l’agence SATOM, " son manque de volonté manifeste de relancer les projets de construction dont les paiements sont déjà effectifs, le report du redémarrage de la route Gassi Dourbali et Kelo-Pala, cela malgré plusieurs relances ». Le ministère tchadien des Infrastructures crève l’abcès du  " désamour » et va plus loin dans ses explications. Il évoque le retard dans le démarrage effectif des voiries de la ville de N’Djamena et des travaux de la Pénétrante Nord. Il qualifie cette attitude du DG de SATOM Tchad de "non avenante vis-à-vis des autorités gouvernementales »


Le ministère des Infrastructures et du Désenclavement juge ces " motifs sérieux qui entravent en réalité la bonne réalisation des projets prioritaires confiés à cette entreprise suffisent pour faire partir du pays le DG Amadou Gaye ».


Refus de Paris, NDjaména bande les muscles


Par conséquent, les autorités tchadiennes ont opté pour la tolérance zéro dans ce cas de figure. Afin de corriger ces manquements et cette contre performance, le ministre demande en retour aux autorités françaises le remplacement immédiat du directeur d’agence de SOGEA-SATOM au Tchad. Mais au delà de cette posture du ministre tchadien des Infrastructures Dr Idriss Saleh Bachar qui cherche à  »noyer » le DG de SATOM Tchad, l’affaire serait beaucoup plus sérieuse et cache bien des zones d’ombre. Selon des informations exclusives obtenues par Confidentiel Afrique, ce bras de fer engagé contre le sénégalais Amadou GAYE par les autorités tchadiennes, s’explique du fait de  l’arrêt inopiné par le patron de SATOM Tchad himself  du  »business florissant » qui régnait autour des passations des juteux marchés sur commande des hauts dignitaires du pouvoir. Une mafia sur fond de rétro-commissions et aux odeurs nauséabondes avait fini de gangréner le secteur du BTP. Selon nos informations, une poignée de dignitaires se sont heurtés au refus du DG sénégalais de céder aux pressions du pouvoir à filer des marchés à des entrepreneurs proches du palais présidentiel. Pour l’instant, Paris ne compte pas se plier aux injonctions de NDjaména, glisse à Confidentiel Afrique une source proche du dossier.


 Confidentiel Afrique

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Harouna Fall

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