Thiaroye : Des pêcheurs infectés traqués jusque dans leurs domiciles

samedi 21 novembre 2020 • 665 lectures • 1 commentaires

Société 3 ans Taille

Thiaroye : Des pêcheurs infectés traqués jusque dans leurs domiciles

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Plus de deux cent dix pêcheurs infectés en haute mer et soumis à un traitement ont pu quitter hier vendredi, la Maison de la Femme à Thiaroye-sur-mer où ils étaient isolés en quarantaine. D'autres, restés dans les maisons de peur d'être stigmatisés sont traqués par les relais communautaires.

Après la panique des premières heures, place au soulagement. Hier vendredi, c'est tout heureux que des pêcheurs ont pu enfin regagner leurs domiciles respectifs après des soins intensifs qui se sont étalés sur deux jours. Sourire aux lèvres, pour la plupart des saisonniers venus s'établir à Thiaroye-sur-mer, le temps d'une campagne de pêche, ils ne sont toutefois pas autorisés à retourner à leur localité d'origine. Tous devront se présenter à intervalles réguliers au poste de santé de la localité pour la poursuite des soins et un contrôle de l'évolution de cette maladie chopée en haute mer. Hier, seuls 37 pêcheurs étaient encore placés sous surveillance médicale à la Maison de la Femme de Thiaroye, pendant qu'au centre de santé de Sicap Mbao, 14 pêcheurs infectés sont internés. Cette baisse du nombre de pêcheurs encore en observation dans les différents centres de santé situés entre Thiaroye-sur-mer, Sicap Mbao et Mbao a ravi le ministre de la Santé. Abdoulaye Diouf Sarr qui s'est rendu hier, au chevet des pêcheurs infectés et mis en quarantaine, s'est dit convaincu de l'impact réel que le traitement administré a eu sur la santé des pêcheurs affectés par cette maladie mystérieuse dont on ignore encore l'origine. 

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Malgré les résultats probants enregistrés, des pêcheurs infectés sont encore sceptiques et restent cloitrés dans les maisons de peur d'être stigmatisés. Pour les obliger à se rendre dans les postes de santé ou auprès de l'équipe médicale déployée dans les sites de recasement, des acteurs communautaires ont été mobilisés. Ils serviront de relais et vont travailler avec les délégués de quartier pour localiser les pêcheurs réfractaires afin de les convaincre à se rendre au poste de santé. «Ceux-là nous posent un réel problème. Ils ignorent que leur cas peut s'aggraver, faute de soins adéquats.» 

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Le ministre de la Santé a été formel hier, face à l'idée d'une réparation financière agitée par les proches des pêcheurs infectés. «Nous ne sommes pas dans une posture de réparation financière», a tranché Diouf Sarr, selon qui, la prise en charge médicale est gratuite, sans compter l'aspect social qui porte sur l'hébergement dans un site avec une restauration assurée. Malgré les résultats probants enregistrés dans le traitement administré aux pêcheurs atteints par cette maladie mystérieuse, les autorités restent sur le qui-vive. En effet, selon la directrice de la santé, "l'alerte est maximale" pour veiller et éviter d’être surpris par une nouvelle vague d'infections de pêcheurs. 


ALASSANE HANNE

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Publié par

Namory BARRY

admin

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