Tunisie : Le ministre de la santé démissionne après le décès de 11 bébés dans une maternité

lundi 11 mars 2019 • 375 lectures • 1 commentaires

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Tunisie : Le ministre de la santé démissionne après le décès de 11 bébés dans une maternité

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La mort de onze nouveau-nés entre jeudi et mardi dans une grande maternité publique de Tunis a choqué l’opinion publique tunisienne.

Le ministre tunisien de la santé, Abderraouf Chérif, a démissionné après le tollé provoqué par le décès de 11 nouveau-nés entre jeudi 7 et vendredi 8 mars dans une grande maternité publique de Tunis. Le premier ministre Youssef Chahed a annoncé avoir accepté sa démission, a fait savoir tard samedi soir la présidence du gouvernement tunisien sur sa page Facebook.
« Les responsables de tout manquement seront poursuivis », a déclaré M. Chahed, qui s’est rendu à la maternité samedi soir, après l’indignation déclenchée par ces décès considérés comme révélateurs d’un délabrement du système de santé publique dans le pays. « Il y aura des réunions la semaine prochaine avec toutes les structures du secteur de la santé pour évaluer tous les problèmes », a-t-il ajouté dans une vidéo diffusée par ses services.

Les onze nouveau-nés étaient internés à la maternité de la Rabta, qui fait partie d’un important complexe hospitalier de la capitale. Le ministère de la santé a précisé dans un communiqué samedi soir que les décès ont « probablement » été causés par un « choc septique » dû à une infection du sang.
« Les éléments de l’enquête en cours s’orientent vers une infection nosocomiale [contractée au cours de l’hospitalisation] sévère, dont le point de départ est un produit d’alimentation parentérale », c’est-à-dire administré par sonde gastrique, a expliqué la société tunisienne de pédiatrie dans un communiqué publié sur Facebook. Une enquête sanitaire et une autre enquête judiciaire ont été ouvertes.

« Crime d’Etat »

Mais les images de parents quittant l’hôpital avec le minuscule corps de leur enfant dans des cartons usagés ont choqué l’opinion tunisienne. « Crime d’Etat », titrait ainsi dimanche le quotidien national Essafa
Le président de la société tunisienne de pédiatrie, Mohamed Douagi, avait alerté sur sa page Facebook il y a quelques mois de la situation dans cette maternité, qui gère selon lui 15 000 naissances par an. Un service de réanimation néonatale s’est retrouvé avec « la seule cheffe de service et ses deux assistantes », après un départ de médecins, avait-il souligné, accusant le gouvernement de chercher à faire des économies dans un secteur « mourant ».

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Daouda Mine

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