El Hadji Sarr, membre du CD de la FSBB : «Pourquoi jeter Me Ndiaye en pâture ou ternir son image ?»

mercredi 31 mai 2023 • 1838 lectures • 0 commentaires

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El Hadji Sarr, membre du CD de la FSBB : «Pourquoi jeter Me Ndiaye en pâture ou ternir son image ?»

Président de la Commission communication 2019-2023, El Hadji Sarr, va siéger au nouveau Comité directeur de la Fédération. Revenant sur l’organisation des élections, l’ancien président de la Ligue de Ziguinchor s’est penché sur la présence des femmes et les chantiers qui attendent la nouvelle équipe fédérale. Il n’a pas manqué de fustiger ce qu’il considère comme des attaques injustifiées contre le président de la FSBB, Me Babacar Ndiaye.

L’assemblée générale de la Fédération de basket s’est tenue samedi dernier. Quelle lecture faites-vous de ces élections qui a consacré la réélection de Me Babacar Ndiaye ?
C’était un long processus que nous avions prévu de finir il y a déjà un plus mois. Nous avons relevé des contestations ça et là, venant de nos adversaires. Ils fustigeaient la crédibilité de la Fédération pour organiser ces élections de manière libre et transparente. Conscient de notre majorité et du travail abattu, le président de la Fédération a bien voulu soumettre au Comité directeur la mise en place d’un Comité électoral autonome pour l’organisation de ces élections. 
Cela n’a pas été facile car ce sont les prérogatives de la Fédération d’organiser ses propres renouvellements. Je crois que peu de fédérations sportives allaient accepter cette proposition. Nous avons librement repoussé la tenue de ces élections en permettant aux uns et aux autres de déposer leurs candidatures. Quand le Comité a été mis en place, nous avons prorogé une seconde fois pour ne pas laisser place aux contestations et que l’adversité saine puisse prévaloir. Aujourd’hui, les élections ne souffrent d’aucune contestation. 
Nous avons élu d’abord les membres du Comité directeur. Ce qui ne se faisait pas dans le passé. On élisait le président qui allait choisir ses hommes de confiance. C’est aussi une difficulté qu’on a pu relever lors de cette assemblée générale. Sur les 31 membres du Comité directeur, on a eu 30 élus. Ce qui montre une fois de plus notre majorité. Le président a été aussi bien élu avec 99 voix contre 42 pour son principal challenger. C’est une réponse aux gens qui disent que le basket est en crise. Les clubs ont renouvelé leur confiance au président Me Babacar Ndiaye et à son équipe. 


On note une forte présence des femmes dans le Comité directeur. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
Ce sont des valeurs. Elles œuvrent au quotidien pour le développement du basket. Elles ont posé des actes concrets dans le basket. Maïmouna Mbengue fait un excellent travail avec la JA. Elle a su redresser cette équipe. Je fais partie des gens qui lui disaient souvent de se rapprocher des instances. Elle a toujours entretenu de bonnes relations avec le président de la Fédération. Il y a Maïmouna Fall (présidente du DUC), Larry Ndaw Guèye (présidente du Jaraaf), Ndèye Fatou Niang (présidente de l’IAM et trésorière sortante de la FSBB), entre autres femmes qui peuvent nous être d’un grand apport.  
En plus, c’est une manière de créer un certain équilibre de genre dans le Comité directeur. Ce sera aussi important dans la gestion des équipes nationales féminines, où on voit souvent des hommes au-devant. On aura des femmes prêtes à remplir ce rôle dans la prise en charge de certaines questions que les joueuses ne peuvent pas dire aux hommes. Je crois que c’est une bonne chose d’avoir toutes ces grandes dames dans le Comité directeur, où on note la présence de Gorgui Sy Dieng et d’autres personnes. Cela augure des lendemains meilleurs. La Fédération a besoin aujourd’hui de sang neuf. On nous reprochait souvent d’avoir les mêmes personnes depuis plus de 20 ans. Ce qui est certes faux car on voit d’anciens internationaux dans les différentes sélections. Malèye Ndoye, Makhtar Ndiaye, Mborika Fall, pour ne citer que ces derniers, sont dans l’organisation du basket. Ils apportent leur expertise pour la bonne marche des choses. Je pense qu’on aura une meilleure visibilité lorsque le bureau sera mis en place grâce à cette représentativité de personnes ressources de qualité dans le Comité directeur. 


Pensez-vous gravir d’autres échelons dans cette toute nouvelle équipe fédérale, après avoir occupé les fonctions de président de la commission communication 2019-2023 ?
Nous avions une mission qui était de réélire Me Babacar Ndiaye. J’ai gelé mes activités professionnelles pour sillonner avec lui le pays. Je tenais à être à ses côtés. J’ai eu mal pour le président. Il a fait des efforts pour l’essor du basketball. Je ne comprends pas pourquoi le jeter en pâture ou ternir son image comme des gens l’ont fait. Je ne pouvais pas laisser passer cela. Je pouvais déposer ma candidature comme certains l’ont fait. Mais Babacar Ndiaye est un grand frère et c’est ce rapport qu’on a toujours eu, même avant que je ne sois dans la Fédération. Donc, je me devais d’être avec lui et de descendre sur le terrain. Ma satisfaction est qu’il a été très bien réélu et qu’on a eu 30 sur 31 membres dans le CD. Toutefois, je ne suis pas élu mais c’est plutôt Babacar Ndiaye qui l’est. Il est libre de choisir ses hommes. Je ne suis candidat à rien du tout. Je continuerai à le soutenir, que je sois dans le bureau ou pas. En tant que président de la Commission communication, j’ai essayé de contribuer à la bonne marche du basket en défendant la FSBB. Cette discipline nous a valu beaucoup de satisfaction. Peut-être que je n’ai pas bien fait mon rôle mais j’ai essayé. Je suis toujours disponible pour servir ce pays et surtout le basket. À la fédération, on fait du bénévolat. Nous avons tous des activités professionnelles et nous venons apporter notre pierre à l’édifice.


Quels sont les chantiers pour ce nouveau mandat ? 
Je pense qu’il faut apaiser l’environnement du basket, même si ces deux personnes qui crient au scandale. Cela renvoie à une situation de désinvolture. On est au Sénégal, les gens parlent beaucoup et brassent du vent. Quand on voit ce qui s’est passé lors de l’assemblée générale, on peut dire que c’est la meilleure réponse à ceux qui parlent de crise. Toutes les activités fédérales se déroulent normalement. S’il y avait une crise, on n’allait jamais avoir un championnat normal et régulier. Les résultats de l’AS Douanes qui ne joue pas en Gambie ou en Guinée, mais dans le championnat du Sénégal, montrent qu’il n’existe aucune crise et que nos clubs sont compétitifs. Il faut éliminer cette fausse impression de tension. Il faut apporter des ressources additionnelles dans le basket. Nous avons doublé ou triplé l’argent du sponsoring et aucune fédération n’a eu à le faire avant 2015. Nous avons encore une marge pour chercher des ressources additionnelles. Ce qui nous permettrait de soutenir les clubs qui pratiquent difficilement le basket à l’intérieur du pays. 
Ce n’est pas du ressort de la Fédération de prendre en charge des clubs mais on pourrait les soutenir en trouvant d’autres moyens. L’érection d’un nouveau siège de la Fédération fait partie des priorités. La reconquête des titres continentaux figure parmi les chantiers. Les Sénégalais ont envie de voir leurs équipes nationales gagner sur le plan africain. Les autres pays progressent et étrennent des titres. Ils ont su bâtir quelque chose mais on ne dort pas. On voit l’éclosion de jeunes joueurs comme Jean-Jacques Boissy ou encore Khalifa Diop. On  a une bonne relève. C’est l’occasion de féliciter le directeur technique national Moustapha Gaye. Il fait un excellent travail dans la formation des cadres techniques. La petite catégorie, on va tenir un tournoi national. Elle doit être au cœur de nos activités. J’ai même apporté mon soutien à certaines Ligues pour l’organisation d’un championnat. On va continuer à le faire car, sans la petite catégorie, il n’y aura pas de basket dans 5 ou 10 ans. 
Mor Bassine NIANG

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