Moustapha Wade lance un appel à la jeunesse sénégalaise

mercredi 18 septembre 2024 • 565 lectures • 1 commentaires

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Moustapha Wade lance un appel à la jeunesse sénégalaise

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iGFM - (Dakar) « La politique est tellement faite  d’ambitions qu’il est difficile d’y trouver deux esprits pensant la même chose ».

Cette assertion de JACQUE NTEKA BOKOLO résume de manière parfaite le débat public au Sénégal, occupant ainsi des moments importants dans le quotidien de la jeunesse.

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Partout dans le monde cette tranche importante de la population a été le moteur incontestable de toutes les révolutions.

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Au Sénégal, de 1968 à mars 2024,  la jeunesse a su montrer avec beaucoup de rigueur et de charisme qu’elle est la véritable source du pouvoir politique.



Ces évènements ont engendré des martyrs dont les noms resteront, à jamais, gravés en lettres  d’or dans la mémoire collective. Parmi ceux-ci, Messiers OMAR BLONDIN  DIOP dans les années 1960 et MAMADOU DIOP en 2011 ont particulièrement retenu mon attention. 



Plus récemment encore entre 2021 et 2023 les manifestations politiques ont coûté à la jeunesse plus de 70 de ses membres,  pour libérer le peuple selon leur propre expression.



Comment peut-on ne pas rendre un hommage mérité à ces « JAMBARS » qui ont donné de leur sang et  de leur vie pour « libérer » le peuple  et installer le « PROJET » ?



Respect et honneur à vous les véritables sentinelles de la démocratie et de l’État de droit. Vous avez bien rempli votre part du contrat pour l’avènement  d’un Sénégal  de paix,  de liberté et de respect  de la parole donnée entre autres objectifs.    



En revanche,  avec le recul,  je ressens beaucoup de peines et de hontes, au regard des  premiers agissements de nos  gouvernants. 



Aujourd’hui,  force est de constater avec amertume que le reniement, l’arrogance, le népotisme, le clientélisme politique et la mal gouvernance (Affaire ONAS, ASER, Port Autonome de Dakar, Déclaration du Ministre de la Santé et de l’Action Sociale)  entre autres fléaux ,  jadis, combattus  par la jeunesse,  sont encore des pratiques visibles  chez nos nouvelles autorités, artisans, défenseurs, et porteurs du « PROJET » et de SOLUTIONS qui n’existent que dans  leur imagination fertile.



Oui, le Président du PASTEF,  droit devant la jeunesse, a avoué que le « PROJET » est en gestation et qu’il n’avait pas encore de solutions pour abréger la souffrance des sénégalais notamment la cherté  de la vie. Ce reniement est un coup fatal administré à la population sénégalaise dans une surprise étonnante. La jeunesse s’est appropriée  le  « PROJET » parce qu’il devrait engendrer une démarche révolutionnaire par rapport aux anciennes pratiques.


 En effet, le Président de la République devrait être un véritable homme d’État, celui qui s’institue arbitre impartial entre  ses ambitions et l’intérêt général. 



L’administration devrait être dépolitisée en mettant, à la tête des sociétés nationales, des agences et autres démembrements importants de l’État, des personnalités neutres, intègres et compétentes. 
Elles devraient être choisies selon des critères rigoureux, sanctionnés par une compétition libre, suite à un appel à candidature ouvert. Elle devrait permettre également l’instauration  de la reddition  des comptes  comme principe de gouvernance des ressources publiques.



N’est-ce pas là, une offre politique et programmatique alléchante et historique approuvée par tous les citoyens sénégalais ? 



Malheureusement l’appel d’offre comme mode d’administration du service public ne verra jamais le jour. En  effet, les postes les plus importants de l’administration sont déjà occupés par les  défenseurs les plus zélés du « PROJET »  sans aucune possibilité de concurrence. 



La jeunesse anonyme pourtant constituée  d’ingénieurs, de fiscalistes, de comptables, de techniciens supérieurs. Bref, des diplômés des plus grandes universités et des écoles de formations du Sénégal et dans le monde ont rangé soigneusement  leurs CV et attestions dans les placards sous le regard impuissant de leurs proches.



Ils se réveillent auprès de leurs parents avec un sentiment de culpabilité, de regret et surtout un sentiment d’être trahi. Et pourtant, ils devront prendre leur mal en patience jusqu’à la publication du « PROJET » dont la date est encore méconnue  du plus grand nombre. Cet  appel  à candidature,  pour assainir l’administration publique est rangé aux oubliettes,  ou du moins,  il est réservé pour les postes  de « CHEFS DE QUARTIERS » et des services de la « METEO », selon un haut responsable du PASTEF et Directeur Général d’une société nationale. 



Les sénégalais ne méritent pas sincèrement cette arrogance et ce manque de respect.
Les autorités actuelles leur doivent amour et considération car ils ont donné à Monsieur Ousmane SONKO  tout ce qu’ils ont de plus cher, de la manière qu’ils n’ont jamais faite  pour personne.
MARTE GAGNON THIBODO écrivait «Posséder  sa jeunesses,  c’est ignorer  la jeunesse».


Chère jeunesse de mon pays, ne vous faites pas posséder, ne soyez la propriété d’aucun groupe de pression,  d’aucun groupe de politiciens qui vous utilise et vous ignore après usage. Vous êtes, en réalité, les véritables tenants du pouvoir. 



Soyez conscientes  de votre force de frappe,  de votre place dans la société et de  l’importance de votre âge car la jeunesse n’est pas  éternelle, elle est passagère. 



Le Sénégal s’achemine vers de  nouvelles  joutes électorales. C’est vous jeunesse  de mon pays qui allez  donner  la majorité à qui vous voulez.  C’est pourquoi, ne soyez pas  à la solde de politiciens populistes qui n’excellent  que dans l’art de promettre. Ne votez pas également pour des bagarreurs,  des insulteurs,  des hommes et des femmes incultes,  des arrogants  manipulateurs.  Mais ne votez surtout pas pour des absentéistes éternels. 



Vos représentants  à l’Assemblée  Nationale doivent refléter vos souffrances, vos déceptions et vos aspirations profondes, pour mieux vous défendre. Ils doivent surtout refléter vos valeurs,  votre amour de la patrie au nom duquel vous avez tout donné.



En définitive, je vous invite à être vos propres représentants. En outre, ne votez pas pour les ennemies de la  paix,  les pilleurs de deniers publics  épinglés par des rapports des corps de contrôle jusqu’à ce qu’ils soient blanchis  par une décision de justice. 



Ne votez pas pour des politiciens véreux et incapables de servir l’intérêt général car l’Assemblée Nationale doit être le lieu, par excellence, du contrôle de  la bonne exécution des politiques publiques.
Ne votez pas pour donner une huminité parlementaire à des individus en conflit avec la loi car l’Assemblée Nationale ne peut être un lieu de refuge pour des  délinquants à col blanc. 



Les élections législatives futures doivent en fin être des moments particuliers et une affaire personnelle de la jeunesse sénégalaise pour l’avènement d’une véritable législature de rupture.
Je ne saurais terminer sans m’incliner devant la mémoire de milliers de jeunes péris  en plein mer espérant trouver  dans l’eldorado un avenir meilleur.


MERCI ET A BIENTÔT !
MOUSTAPHA WADE, PRESIDENT DU MOUVEMENT ALLIANCE  POUR DEMOCRATIE ET LE DEVELOPPEMENT (ADD)

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Publié par

Harouna Fall

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