Ziguinchor- IVG : Une infirmière et une élève envoyées en prison

mardi 18 février 2020 • 1556 lectures • 1 commentaires

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Ziguinchor- IVG : Une infirmière et une élève envoyées en prison

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iGFM - (Ziguinchor) - Le District sanitaire de l’hôpital «Silence» de Ziguinchor est éclaboussé par un scandale. C’est en effet, une infirmière dudit hôpital Anne Emilie Sophie Sambou qui vient d’être envoyée, ce lundi 17 février 20  en prison pour complicité d’interruption volontaire de grossesse sur l’élève Marie Hélène Sambou âgée de 20 ans.

Tout est parti le 15 février dernier, aux environs de 14 heures quand, le Dr Pape Ousseynou Cissé médecin de profession, domicilié au quartier de Boudoudy à Ziguinchor, a conduit et accompagné l’infirmière Emilie Anne Sophie Sambou avant de la mettre à la disposition des hommes du Commissaire de police Adramé Sarr pour complicité d’interruption volontaire de grossesse sur la nommée Marie Héléne Sambou, Née le 28 avril 2000 à Ziguinchor, Marie Héléne Sambou se dit élève, domiciliée à Kobiténe, un quartier périphérique de Ziguinchor.

En effet, c’est le vendredi 14 févr.-20, vers 19heures, que le Major du service de gynécologie du centre de santé de l’hôpital «Silence»,  a été informé d’un cas d’avortement provoqué qui aurait été déclenché par l’infirmière Emilie Anne Sophie Sambou à l’endroit de la nommée Marie Héléne Sambou. Pour tirer au clair l’affaire, les limiers vont convoquer l’élève Marie Héléne Sambou. Cette dernière, sans ambages, a déclaré que c’est une infirmière qu’elle a connu sous le nom d’Emilie qui l’avait amenée chez elle au quartier Djibock avant de la faire introduire trois comprimés dont l’un dans le vagin, l’autre dans la bouche et le troisième dans l’anus.

Sur ce, l’infirmière Emilie Anne Sophie Sambou a été convoquée dans ledit centre de santé (Hôpital Silence), puis à la police. Interrogée sur les faits qui lui sont reprochés, Marie Héléne Sambou a avoué avoir fait un avortement provoqué mais déclare ne pas connaître l’identité complète, ni l’adresse de l’infirmière qui lui a administrée les comprimés qui ont provoqué son avortement. «C’est une nommé Emilie et elle habite le quartier de Djibock. Car, c’est dans cette cité (Djibock),  qu’elle m’a amené, dans un bâtiment abandonné», explique d’entrée Marie Héléne Sambou aux policiers enquêteurs. «Je persiste et je signe. C’est bel et bien l’infirmière Emilie Anne Sophie Sambou qui m’a fait avorter à une date dont je ne me souviens plus. C’était dans sa chambre, dans le quartier de Goumel. Je lui avais remis 35.000 FCFA pour l’achat des médicaments», a soutenu l’élève Marie Héléne Sambou.

Née le 6 juin 1983 à Dakar, Emile Anne Sophie Sambou est, depuis plus de cinq (5) années, infirmière au district sanitaire de l’hôpital «Silence» de Ziguinchor et elle n’a jamais eu de problèmes dans l’exercice de sa profession. Cependant, «ce 13 février 20, aux environs de 20 heures, alors que j’étais chez moi à Goumel, une de mes collègues, me déclarant qu’une fille reçue à la maternité, aurait déclaré que c’est moi qui lui aurait remise des médicaments pour qu’elle avorte. Marie Héléne Sambou puisse que c’est de celle-là qu’il s’agit, m’a même dit qu’elle allait se suicider si je ne provoquais pas son avortement. C’est par la suite que je lui ais administré trois comprimés pour la calmer ; un nystatine ovule au vagin, un spasfon qu’elle a pris avec de l’eau et du profenid supo 100 mg à l’anus. A la suite, je lui ai demandé de rentrer chez elle», a déclaré l’infirmière devant les policiers lors de son audition.

Ismael Basséne élève, copain de Marie Héléne Sambou auditionné à son tour, a fait savoir aux policiers qu’il était contre l’avortement de sa copine. «D’ailleurs, je l’ai abandonné depuis qu’elle m’a dit qu’elle a finalement fait un avortement. J’avais pourtant assumé toutes mes responsabilités sur cette grossesse», explique Ismael Basséne. Au terme de leur garde à vue, l’élève Marie Héléne Sambou et l’infirmière Emilie Anne Sophie Sambou pour interruption volontaire de grossesse et complicité d’interruption volontaire de grossesse ont été envoyées ce lundi, dans l’après-midi, à la citadelle du silence où elles méditent tranquillement sur leur sort.
                                                                                                        

IGFM

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Daouda Mine

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