«J'ai envie de me décharger sur Lac 2»

mardi 10 décembre 2019 • 264 lectures • 1 commentaires

Sport 4 ans Taille

«J'ai envie de me décharger sur Lac 2»

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IGFM - Après cinq mois de préparation aux États-Unis, Garga Mbossé est rentré au bercail, dur comme un roc, et a envie de se mesurer à Lac de Guiers 2. Ou encore Sa Thiès, Reug Reug, Ama Baldé…

Vous revenez de votre préparation hivernale aux États-Unis.  Comment s’est passé le séjour ?

J’avais besoin de découvrir de nouvelles choses, de changer d’air pour gagner en expérience. Mon staff a jugé nécessaire que j’aille voir ce qui se fait au pays de l’oncle Sam. J’étais donc parti m’entraîner, faire de la musculation, augmenter ma puissance physique, parce qu’il ne faut pas se leurrer : pour s’en sortir, il faut de la force physique. On sait tous que voyager permet toujours de découvrir et d’apprendre toujours plus. Je ne regrette pas d’être allé aux Etats-Unis, où l’on trouve des conditions de performance.

Après ma victoire sur Moussa Ndoye, je suis resté 15 jours sans m’entraîner. C’est pourquoi aussitôt arrivé, j’ai commencé à m’entraîner. Chaque jour, je faisais une séance d’entraînement. Quelque temps après, on m’avait inscrit dans une salle de musculation et on m’a mis en rapport avec des spécialistes des sports de combat. C’est pour vous dire que je n’y étais pas pour faire du tourisme. Je me suis bien entraîné pendant les cinq mois que j’ai passés aux États-Unis. Les séances se faisaient dans différentes salles. On commençait par la musculation pour terminer par la lutte, la boxe, le judo et même le Mma. C’était l’occasion pour moi de faire des découvertes. Et j’avoue que j’ai appris beaucoup de choses en si peu de temps.

Une préparation aussi sérieuse donne envie de mettre en pratique ce que vous avez appris ?

Écoutez, j’ai choisi la lutte comme métier, donc l’entraînement c’est mon quotidien. Je n’attends pas d’avoir un combat pour me préparer. Comme je vous l’ai dit, je tenais à me renforcer sur le plan physique, bien que je ne sois pas petit de gabarit. Mais pour les ambitions que j’ai dans la lutte, il était temps pour moi de me mettre dans les conditions du haut niveau.

Je n’ai pas attendu d’avoir un combat pour me préparer. Je suis allé aux Usa pour m’offrir la puissance optimale avant d’affronter les ténors. Je le dis sans porter de gants, il est temps que j’affronte un ténor. Il y a une nouvelle ère qui s’ouvre et qui veut que les ténors tendent la perche aux espoirs pour redonner à la lutte avec frappe son attractivité.

Ce n’est pas dans mes habitudes de défier un lutteur, de dire dans la presse que je veux affronter tel ou tel.

Je vais faire une exception cette fois, parce que la lutte avec frappe a besoin de ça. Je me suis tellement bien préparé que j’ai envie de me décharger sur Lac 2. Il se définit comme un lutteur difficile à manœuvrer. Je le défie pour montrer à la face du monde que je suis puissant et que je suis capable de secouer Lac 2.

Aujourd’hui avec la situation actuelle de la lutte, qui s’enferme au sommet avec quelques ténors, si on veut remettre cette flamme-là, il faut des combats entre les espoirs, qui ne cessent de faire leurs preuves et les lutteurs au sommet. Autant on peut légitimer les combats Balla Gaye 2-Boy Niang 2, Modou Lô-Ama Baldé, autant un duel entre Lac 2 et moi est logique.

C’est vers des combats comme ça qu’on doit aller pour donner à notre discipline un second souffle. Et encore, c’est le moment pour ces lutteurs qui sont au sommet de rendre l’ascenseur car s’ils sont arrivés à ce niveau, c’est parce que leurs aînés ont bien voulu les affronter. Je suis rentré avec une assurance totale et j’ai envie de montrer qu’il faudra compter avec moi. Lac 2 est un lutteur que je respecte beaucoup, mais il est largement à ma portée. Je sais comment le battre.

Pourquoi Lac 2, alors que vous n’avez pas encore fait le vide autour de vous, il y a des lutteurs de votre génération…?

Non je ne suis pas du même avis. Lac 2 est un potentiel adversaire, comme les autres. Je ne suis pas un novice dans l’arène. J’ai fait mes preuves, j’ai acquis beaucoup d’expérience pour mériter aujourd’hui de viser le cercle des Vip. C’est à lui de répondre à ma demande. Donc j’attends sa réponse.

Avant d’accéder à Lac 2, est-ce que Sa Thiès ne peut pas être le parfait test ?

Je n’attends qu’une proposition. Je ne cracherai pas sur un combat contre lui. Ce sera avec plaisir. Une belle affiche d’ailleurs. Sauf que je trouve que Sa Thiès n’est pas prêt à m’affronter. Cela fait des années que des promoteurs essaient de ficeler notre combat, mais il a toujours trouvé des excuses. Aujourd’hui, vu la situation dans laquelle se trouve la lutte avec frappe, il n’a pas le choix. Je pense qu’il a même exprimé l’envie de me croiser. Je suis actuellement le bon challenger pour lui.  Je suis là pour tout le monde. Je ne cours jamais derrière un adversaire. Lac 2 est juste mon choix numéro 1, mais les autres seraient les bienvenus.

Il y a aussi Reug Reug, qui dit qu’aucun lutteur de sa génération n’ose l’affronter. Prouvez-nous que vous ne faites pas partie de ceux-là ?

Il a dit qu’il y a des lutteurs qui l’évitent, qui ont peur de lui ? Je ne fais pas partie de ces lutteurs, parce qu’on ne me l’a jamais proposé comme adversaire. Qu’on ne me compte pas parmi ceux qui ont peur de Reug Reug. Je le dis et je le répète, je suis là pour lutter contre tout le monde. J’ai dit que je veux Lac 2, mais cela ne veut pas dire que c’est le seul que j’ai en ligne de mire. Ils sont nombreux mes potentiels adversaires.

Ama Baldé, Malick Niang, la liste de vos potentiels adversaire est longue ?

Pour Ama Baldé, je ne préfère pas trop parler de lui, parce qu’il s’intéresse à son combat contre Modou Lô. Pour ce qui est de Malick Niang, je ne veux pas. Je ne vais pas affronter un lutteur qui a fait cinq années blanches. C’est un lutteur qui ne sait pas ce qu’il veut, il n’est pas constant dans ses déclarations. Tantôt il dit qu’il a arrêté, tantôt qu’il veut lutter.  C’est à cause de lui que j’ai connu une année blanche avant mon combat contre Moussa Ndoye. Tout le monde connait mon courage, mes qualités. Je ne suis pas de la race de ces lutteurs qui s’absentent 5 ans parce qu’ils ont été mis ko.

J’ai tourné la page Malick Niang, parce qu’il m’a fait perdre du temps. S’il veut revenir, qu’il choisisse un autre chemin. Ce qui m’intéresse le plus, c’est un combat contre un des ténors. Comme je vous l’ai dit, on est à l’ère du renouveau. La lutte a besoin de combats chocs, grands contre petits. Ce sont ces belles affiches qui vont contribuer à rallumer la flamme de l’arène. La lutte a besoin de nouveautés. Balla Gaye-Boy Niang ou Modou Lo-Ama Baldé, ce sont des affiches qu’il faut plébisciter.

Vous ne craignez pas pour cette saison, qui tarde à démarrer. On est en décembre et toujours pas de combats ficelés…?

Pourtant les combats potentiels ne manquent pas. C’est aux promoteurs de réagir. Les petits combats s’organisent chaque dimanche. La preuve, dimanche passé, il y avait un beau gala de lutte à Iba Mar Diop. Peut-être qu’il n’y a pas pour le moment de grands combats. En ce qui me concerne, un promoteur est venu me voir et j’espère bien que cette fois-ci, ce sera la bonne. Je ne peux rien dévoiler pour le moment, parce que rien n’est encore concret.

JULES SOULEYMANE NDIAYE

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Daouda Mine

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