Casamance: le GRPC rencontre les organisations des jeunes pour faire le point sur le processus de paix

samedi 22 février 2020 • 713 lectures • 1 commentaires

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Casamance: le GRPC rencontre les organisations des jeunes pour faire le point sur le processus de paix

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iGFM-(Dakar)  Après les femmes, le collectif des chefs de villages de la région sud, le Groupe de Réflexion pour la Paix en Casamance, avec à sa tête son coordonnateur Robert Sagna, a rencontré les organisations des jeunes pour partager avec eux sur le processus de paix en Casamance.

Héritiers de la guerre en Casamance, les jeunes ont payé un lourd tribut dans le conflit armé casamançais qui a duré plus de trois décennies. Des jeunes qui veulent jouer leur partition dans cette recherche effrénée de la paix tant voulue et souhaitée par tous. Si pour ces jeunes qui étaient venus de la région et qui ont, pendant plus de cinq heures, fait face à Robert Sagna et son organisation, «La guerre est finie en Casamance et qu’il ne reste qu’à consolider la paix», «nous sommes nés dans ce conflit et nous y avons tous grandiNous voulons, nous aussi, jouer notre partition dans cette recherche de la paix mais aussi et surtout jouer notre part dans la relance des activités économiques et sociales de la Casamance», a dit Dame Béye, le secrétaire général du Conseil de la jeunesse de Ziguinchor. A l’en croire toujours, «nous sommes prêts à aller partout pour prêcher la bonne parole pour qu’enfin, la paix s’installe définitivement en Casamance», a indiqué M. Béye.

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Robert Sagna qui avait à ses côtés Atab Bodian, Mme Sékou Sambou, Saliou Cissé ancien ambassadeur, Yaya Mané et Ama Diémé tous membres du GRPC,  a souhaité d’abord répondre aux préoccupations des jeunes. «80% du peuple du maquis sont des jeunes. Ils sont vos homologues et ils sont tous nés dans le conflit. Je vous invite à un dialogue sur ce problème car, il n’est jamais trop tard pour bien faire.»

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Le coordonnateur du GRPC et son équipe ont, depuis ce samedi matin, engagé un débat franc, direct, sincère et sans langue de bois avec les jeunes de la région. Robert Sagna et le GRPC veulent penser et agir avec les jeunes enfin que la Casamance puisse retrouver très rapidement une paix définitive. L’ancien ministre d’Etat a, cependant, tenu à dire ceci à l’endroit de ces jeunes qu’il a rencontrés dans la salle de délibération du Conseil départemental de Ziguinchor. «Depuis le Président Abdou Diouf jusqu’au Président Macky Sall, je dois vous dire qu’il est de leur responsabilité et de leur Gouvernement de faire tout pour que la paix s’installe en Casamance. Aujourd’hui, c’est le Chef de l’Etat Macky Sall qui nous a donné mandat afin que nous puissions jouer notre rôle de facilitateur dans cette recherche de la paix dans cette région. Né en 1982, le conflit casamançais a aujourd’hui 38 ans. Le MFDC a pensé que la Casamance souffre de maux», a expliqué Robert Sagna à l’endroit des jeunes. «Dans la lutte, le MFDC est divisé en quatre (4) maquis. Des maquis qui sont rendus autonomes depuis la mort du prélat Abbé Diamacoune Senghor. Depuis l’arrivée de Macky Sall, il y a eu des avancées significatives dans le processus de paix. Le Président Macky Sall a tendu la main au MFDC pour une paix. Il a privilégié le dialogue. Et depuis un certain nombre d’années, il y a une accalmie. Sur la situation actuelle en Casamance, trois camps ont accepté d’aller à la table de négociations avec le Gouvernement du Sénégal. Nous avons des documents qui tracent des voies et moyens pour aller à la table de négociations. Ces trois camps ont accepté de déposer les armes sauf le chef rebelle Salif Sadio qui a accepté un dépôt des armes unilatéral. Le maquis nous a convoqués en Guinée-Bissau et nous allons engager des discussions pour que, d’abord l’unité se fasse au sein du maquis. Depuis février 2019, il y a un respect des engagements au sein du MFDC. Les arrestations ont cessé. Les membres du MFDC ne sont pas inquiétés s’ils ne sont pas armés. Le Chef de l’Etat Macky Sall est prêt à accompagner l’insertion des anciens combattants du MFDC. De manière discriminatoire et positive, il a engagé des programmes spéciaux en Casamance dans plusieurs secteurs et domaines. Dans ce processus de paix, les jeunes ont leur place et un rôle important à y jouer. En rapport avec le GRPC, engageons un dialogue pour construire la paix en Casamance. Les combattants sont vos compatriotes, vos équivalents qui sont de l’autre côté et qui sacrifient leur vie et qui croient à quelque chose. Il y a d’autres voix pour régler nos problèmes et non par les armes», a indiqué Robert Sagna. Pour l’heure, les échanges se poursuivent.


IGFM  

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Daouda Mine

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