Moussa Taye : « la composition du Conseil constitutionnel est irrégulière »

jeudi 13 décembre 2018 • 314 lectures • 1 commentaires

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Moussa Taye : « la composition du Conseil constitutionnel est irrégulière »

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IGFM-Le Conseiller politique de Khalifa Sall, l'ex-maire de Dakar révoqué par le chef de l'Etat, Macky Sall, et candidat à la présidentielle de 2019, émet des doutes quant à la régularité des institutions de contrôle des élections comme le Conseil constitutionnel, le Cnra et la Cena. Il a répondu aux questions de nos confrères de "Vox Populi".

On vous a entendu récemment émettre des critiques contre les institutions chargées du contrôle des élections notamment le Conseil Constitutionnel, le CNRA et la CENA. Pourquoi ces critiques ?

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Nous avons de sérieuses craintes par rapport à l’impartialité de ces organes de contrôle. Prenons d’abord le Conseil Constitutionnel. En l’état actuel, la composition de cette institution est irrégulière. Il y a deux magistrats en l’occurrence Malick DIOP et Mamadou SY qui continuent à y siéger alors que leur mandat a expiré. Le Président du Conseil Constitutionnel, en tant que juriste, ne doit pas accepter cette situation. C’est pourquoi, nous exigeons le remplacement de ces deux membres pour que l’institution retrouve toute sa légalité pour délibérer valablement.

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Concernant le parrainage, nous n’avons pas connaissance du dispositif de contrôle mis en place. C’est pourquoi, nous estimons que le Conseil doit communiquer sur le fichier reçu des autorités administratives et définir les pourcentages adéquats pour que nul n’en ignore. Aussi, le Conseil ne doit pas accepter de recevoir un nombre de parrainages supérieur au nombre requis ni d’en tenir compte. Enfin, il nous est signalé que l’ADIE serait dans le dispositif de contrôle. Là aussi, nous voulons des éclaircissements.


Pour ce qui est du CNRA, au-delà de son président qui ne présente aucune garantie d’impartialité, nous remettons en cause le choix de Alioune Badara BEYE dont le mandat a expiré et ne peut pas être renouvelé car le mandat est de 6 ans non renouvelable. Sa reconduction est ainsi une violation de la loi.


L’autre cas concerne la nomination du journaliste Ibrahima SANE. Ce dernier, après avoir milité activement au parti de Robert SAGNA, a rejoint la majorité présidentielle. Il est donc aberrant qu’il soit nommé au sein d’un organe de contrôle dont l’essence même doit être la neutralité.


Pour la CENA, la violation de la loi est flagrante. Le Président Doudou NDIR ainsi que certains membres doivent être remplacés parce que leur mandat a pris fin. A défaut d’être remplacés, ils devraient eux-mêmes par éthique et par responsabilité, quitter leurs fonctions.


Voilà les raisons pour lesquelles nous avons des réserves par rapport à la neutralité de toutes ces institutions et nous exigeons simplement que la loi soit appliquée.


Où en êtes-vous avec la candidature de Khalifa Ababacar SALL ?


Nous avons un agenda précis. En rapport avec le candidat, nous procédons par étape. Nous avons déjà déposé la caution et incessamment nous déposerons le dossier de candidature. Tout se passe bien à ce niveau.


Mais quel est l’état d’esprit de Khalifa Ababacar SALL à quelques jours de l’ouverture de son procès en cassation le 20 Décembre ?


Khalifa est dans un bel état d’esprit. Il reste serein et prépare sa candidature à partir de sa cellule. Nous ne comprenons pas pour autant la programmation à la vitesse TGV de son procès en cassation d’autant plus qu’un nombre important de dossiers antérieurs au sien de cette juridiction dorment dans les tiroirs de la Cour Suprême. Espérons seulement que les magistrats de cette Cour seront beaucoup plus inspirés que leurs collègues des juridictions inférieures et sauront dire le droit conformément à leur serment. En tout état de cause, Khalifa Ababacar SALL est candidat à la présidentielle de février 2019 et rien ni personne ne pourra empêcher cette candidature.

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Daouda Mine

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