Procès en destitution de Donald Trump : les démocrates échouent à obtenir des documents
mercredi 22 janvier 2020 • 284 lectures • 1 commentaires
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Au premier jour du procès en destitution du président Donald Trump devant le Sénat, la première tâche des élus a été d'adopter une résolution pour encadrer le déroulement de ce procès historique qui, à dix mois de la présidentielle, parasite la campagne du locataire de la Maison Blanche. Les cent sénateurs se sont retrouvés, mardi 21 janvier, à partir de 13 h (19 h, heure de Paris) au Capitole, siège du Congrès à Washington.
Les 53 sénateurs républicains ont voté contre les différentes motions déposées par le chef de la minorité démocrate, Chuck Schumer, visant à réclamer des documents à la Maison Blanche, au département d'État, au Pentagone et au bureau de la Gestion et du Budget liés au dossier ukrainien.
Lors de ce troisième procès en "impeachment" de l'histoire des États-Unis, les parlementaires doivent déterminer si Donald Trump est coupable d'abus de pouvoir et d'entrave à la bonne marche du Congrès, comme le décrit l'acte d'accusation adopté en décembre par la Chambre des représentants.
Au cœur du scandale : un coup de téléphone en juillet au cours duquel Donald Trump demandait à son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, d'enquêter sur Joe Biden, son adversaire démocrate potentiel à la présidentielle de novembre.
Mais avant d'entamer enfin les débats sur l'acte d'accusation, ils ont engagé un rude bras de fer sur les règles du jeu. Les démocrates accusent les sénateurs républicains d'organiser un acquittement au pas de charge du président des États-Unis.
Le chef de la majorité républicaine au Sénat Mitch McConnell a introduit une résolution pour encadrer ce procès. Au programme : trois journées de huit heures en moyenne pour l'accusation et autant pour la défense afin qu'elles exposent leurs arguments, puis 16 heures de questions des sénateurs.
"C'est une feuille de route équitable pour notre procès", a estimé l'influent Mitch McConnell, qui ne cache pas sa volonté d'offrir au milliardaire républicain l'acquittement rapide qu'il espère, idéalement dans un délai de deux semaines.
Accusé de vouloir organiser un procès nocturne quand les Américains dorment, il a toutefois dû quelque peu diluer la durée de cette phase initiale par rapport à une première proposition à marche forcée.
"Procès truqué"
L'élu Adam Schiff, chargé de porter l'accusation, a reproché au camp présidentiel d'organiser un "procès truqué" au Sénat - quand les républicains estiment que les démocrates ont conduit une enquête "truquée" à la Chambre des représentants.
En cause, la question cruciale des témoins-clés que les démocrates veulent convoquer et des documents qu'ils exigent du gouvernement. Les républicains veulent repousser toute décision là-dessus à plus tard.
Évoquant une "honte nationale", le chef des démocrates au Sénat Chuck Schumer a introduit plusieurs amendements. Mais le premier, réclamant d'emblée des documents de la Maison Blanche, a été rejeté selon les lignes partisanes : les 53 sénateurs républicains ont voté contre, les 47 démocrates pour. Un amendement suivant, portant sur des documents du département d'État, a subi le même sort, tout comme un autre sur des documents du Pentagone. Un autre amendement portant sur le témoignage de Mick Mulvaney, le chef de cabinet de la Maison Blanche par intérim, a aussi été rejeté.
Au total, et alors que les débats continuaient tard dans la soirée, cinq amendements démocrates ont jusqu'ici été rejetés. Avec leur majorité, les républicains peuvent gagner tous les votes de procédure, comme ils sont quasiment assurés d'être en mesure d'acquitter, in fine, Donald Trump.
"Chasse aux sorcières"
"Nous avons besoin de quatre républicains qui soient prêts à choisir le camp de la justice", avait pourtant lancé Chuck Schumer, courtisant les plus modérés. "Les sénateurs républicains vont être confrontés à un choix : connaître les faits ou rejoindre Mitch McConnell et le président Trump dans leur tentative de dissimulation."
Lors des débats préliminaires au Sénat, Pat Cipollone, conseiller juridique de la Maison blanche - qui dirige la défense du président lors du procès en destitution - a dénoncé un procès qu'il juge infondé. "La seule conclusion sera que le président n'a fait absolument rien de répréhensible. (...) Il n'y a absolument aucune affaire", a-t-il affirmé.
De l'autre côté de l'Atlantique, Donald Trump, à son arrivée au Forum économique mondial de Davos, mardi, a une nouvelle fois qualifié son procès de "farce" et de "chasse aux sorcières".
France 24
Publié par
Daouda Mine
editor
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