Vers la hausse des prix de l’huile, du lait, des légumes…

vendredi 11 mai 2018 • 890 lectures • 1 commentaires

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Vers la hausse des prix de l’huile, du lait, des légumes…

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iGFM - (Dakar) L’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois/Jappo) est montée au créneau. Face à la presse, avant-hier, les commerçants ont averti d’une hausse probable des prix des denrées alimentaires de première nécessité, à quelques jours du mois de Ramadan. Non sans dénoncer la gestion étatique du marché du sucre, dont le monopole est détenu par la Compagnie sucrière sénégalaise (Css).

Ils ont tiré la sonnette d’alarme. Et ça risque de se corser dans le panier de la ménagère. A moins d’une semaine du mois de Ramadan, correspondant à une période de forte consommation, l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois/Jappo) avertit d’une hausse probable des prix des denrées alimentaires de première nécessité. L’Unacois/Jappo renseigne qu’elle a reçu une note de la Douane qui prévoit la hausse des taxes à l’importation de plusieurs produits alimentaires. «C’est la note n°1530 de la Douane du 27 avril 2018. Elle fait état d’un certain nombre de taxes érigées au niveau de la Douane. Ce sont des taxes dites nouvelles sur un certain nombre de produits. Au plan  légal, la note est référencée à différentes directives de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa)», apprend le Directeur exécutif de l’Unacois/Jappo, Ousmane Sy Ndiaye. Cette note de la Douane sur l’augmentation des taxes à l’importation, d’après M. Ndiaye, concerne directement les véhicules de tourisme (10%), les sachets en plastique (3 FCfa par gramme), les boissons non alcoolisées (5%), les jus de fruit et légumes (5%), les corps gras alimentaires (10%), l’huile (83%), les produits dits de tabac (50%)… Pour ce qui est des corps gras alimentaires (beurre, crème de lait, mélange contenant du beurre ou de la crème…), il est prévu une augmentation de 15% sur les taxes à l’importation. Ousmane Sy Ndiaye souligne que si ces taxes s’appliquent, la répercussion sera automatique sur les prix aux détails. «La répercussion coule de source. A chaque fois qu’on charge le commerçant, il se décharge sur le consommateur. C’est dommage que cette note arrive à la veille du Ramadan», se désole-t-il. Dans la foulée, Ousmane Sy Ndiaye souligne que les risques de dérégulation du marché et de hausse des prix sont imminents. «Si les taxes sont appliquées, elles vont se répercuter sur la consommation. Qu’on ne nous accuse pas d’être responsables de la hausse des prix», se dédouane-t-il.

 

L’Unacois exige un audit technique de la production du sucre

Sur un autre registre, l’Unacois/Jappo est revenue sur la problématique de la commercialisation de sucre. Indignés, les opérateurs économiques regroupés au sein de l’Unacois/Jappo chargent l’Etat. Ils accusent Macky Sall et son régime de favoriser et de protéger la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) en violation des traités de la Cedeao. Outrés de la gestion étatique du marché du sucre, ils demandent l’audit de la production de la Css qui détient le monopole. «Aujourd’hui, on ne sait pas qui a le droit d’importer et qui ne l’a pas. Qui peut importer, quelle quantité importée et à quelle période ? Donc, nous exigeons que l’Etat engage un audit technique de la production de sucre au Sénégal», demande le Directeur exécutif de l’Unacois/Jappo. Depuis 1972, Ousmane Sy Ndiaye fait savoir que personne, ni du côté de l’Etat ou du secteur privé, ne peut dire quelle est la capacité réelle de production de la Css. M. Ndiaye fustige le manque de transparence sur les réelles capacités de production de la Css à répondre aux besoins du marché national. Ousmane Sy Ndiaye : «S’il est avéré que la Css a les moyens logistiques et techniques et une capacité de production qui peut satisfaire la demande, on renoncera à l’importation. Par contre, que l’industriel ne soit pas capable de couvrir la demande du marché, alors qu’il a le monopole de la production à hauteur de 80 000 ou 100 000 tonnes, et qu’on veut lui accorder l’exclusivité d’importer le gap, ça cause problème.» M. Ndiaye prévient qu’ils n’accepteront pas que la Css détienne les monopoles de la production et de l’importation du sucre. Ils demandent ainsi à l’Etat d’être neutre dans le jeu de la concurrence. Puisque, d’après eux, l’Etat ne peut pas s’immiscer dans le fonctionnement du marché de l’importation du sucre en protégeant la Css. «Ce que nous attendons de l’Etat, c’est de garantir une concurrence saine entre les différents acteurs du marché et de veiller à l’application de la loi. Mais, il n’appartient pas à l’Etat de prendre parti pour un industriel ou un commerçant», dénoncent les membres de l’Unacois. Non sans préciser qu’ils ne demandent pas de faveurs ni d’avantages particuliers. «Nous demandons simplement à l’Etat d’opérer une posture de neutralité dans le jeu de la concurrence et de faire en sorte que tous les acteurs concernés soient à égale distance de la réglementation et de la loi», dit-il.

EL HADJI FALLOU FAYE
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Daouda Mine

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