Mamadou Thia Diop, Responsable sites et directeur des opérations : «Amadou Gallo Fall nous pousse à devenir meilleurs»

jeudi 14 mars 2024 • 245 lectures • 0 commentaires

Basket 1 mois Taille

Mamadou Thia Diop, Responsable sites et directeur des opérations : «Amadou Gallo Fall nous pousse à devenir meilleurs»

Mamadou Thia Diop (35 ans) est un jeune sénégalais, né et grandi au pays. Il a commencé le basketball au CNEPS Excellence avant de rejoindre le SEED Academy. Il a fait ses études à l’école polytechnique de Thiès. Thia a travaillé pendant quelques années pour des compagnies de construction au Sénégal. En 2015, il est reparti à SEED pour aider dans le management pendant 2 ans et demi. Mamadou repart aux États-Unis, où il a travaillé dans le domaine du génie-civil.

En 2022, il  rejoint la BAL comme Facilities and Venue Manager (ndlr : responsable des installations et des sites) pour la NBA Africa et la BAL. Responsable sites et des installations et directeur des opérations des événements de la BAL, il  s’est prononcé à quelques heures du «Ndogou» de nous expliquer en détails, hier mercredi,  son travail, l’impact de la BAL dans le développement de l’Afrique, ses relations avec Amadou Gallo Fall, entre autres sujets…


En quoi consiste réellement votre travail au sein de la BAL ?
Tout est lié. Quand on parle de Venue Facilities, c’est tout ce qui concerne l’Arena. C’est comment faire en sorte que l’Arena réponde aux conditions et aux normes de la BAL pour qu’on puisse y jouer des matchs de basketball. En termes de venue opération, c’est toute cette logistique : table des officiels, courtside, les lumières, le son, le branding. Tout ça fait partie de Venue Operation. C’est aussi faire de telle sorte que les gens se sentent en sécurité. En gros, mon rôle est de faire sorte qu’il n’y ait aucun problème dans tout ce qui est technique et sécurité durant l’événement. Tout cela est du ressort de Venue Facilities et Venue Operation. Maintenant, c’est Events qui englobe tout cela. Comment, on produit un show ou un match. Il comprend aussi ce qui concerne le management des sous-contrats. On en a énormément mais aussi aider et travailler avec tous les autres départements de la BAL qui ont besoin de quelque chose à l’Arena. Sans oublier les gens qui produisent les shows parce qu’il y a les game-presentators, game-producers. On travaille avec tous ces gens-là de même qu’avec tous les départements (sécurité marketing, contents, basketball operations).


On est à la 4ème saison de la Bal. Entre la 1ère édition et aujourd’hui, dans quel secteur la BAL a progressé sachant qu’en Afrique il n’y a pas beaucoup d’infrastructures comme Kigali Arena ou encore Dakar Arena ?
La première saison c’était dans une bulle. Ce qui signifie que tout était concentré dans un même endroit. On s’est ouvert au continent africain lors de la deuxième saison. On a démarré au Sénégal puis on est parti en Égypte et on a fini au Rwanda. C’était la première fois qu’on jouait à Dakar Arena. Il y avait des challenges mais on a fait de notre mieux pour faire de cet évènement une réussite. Ensuite on est parti en Égypte où c’est différent de tout ce qu’on a eu à faire parce que là-bas c’est un terrain de handball et non de basketball. Mais on a fait de telle sorte qu’on ne puisse pas sentir la différence. En termes d’infrastructures et de facilités, on n’a juste d’un bâtiment qui répond aux normes et après ce sera à nous de nous adapter par rapport à nos besoins. Ce serait bien qu’on ait d’autres infrastructures comme la Bank Kigali Arena, Dakar Arena, Hassan Moustafa en Égypte. Ce serait magnifique si on pouvait avoir ça un peu partout en Afrique. Je pense que c’est la partie essentielle sur laquelle nos gouvernements devraient s’appuyer en Afrique pour permettre aux jeunes de pouvoir mieux s’approprier le basketball mais aussi faire de telle sorte qu’on puisse avoir un peu plus d’événements, pas juste la Bal, mais en organiser d’autres de dimension internationale.


Qu’est-ce que ça vous fait de voir les anciens de SEED au sein de la BAL sur ou en dehors des parquets ? 
C’est un réel plaisir et une fierté. Cette saison, on a 4 générations de SEED Academy qui sont présentes. C’est toujours une joie de voir tous les anciens de l’Académie s’impliquer dans le développement du basket tout en étant des leaders dans leur domaine. On n’a pas seulement formé des basketteurs. On a formé des ingénieurs, des créateurs de contenus, ou encore des gens qui sont dans les opérations, entre autres… C’est donc  un immense plaisir de se retrouver tous en tant que famille. On passe des moments exceptionnels, de rire ensemble, de s’entraider pour être de meilleurs ambassadeurs de notre belle famille qui est SEED Academy. 


Amadou Gallo Fall est le président de la BAL, mais c’est un père pour beaucoup d’entre vous surtout les anciens de SEED. Que représente-t-il pour vous ? 
C’est une question piège. Amadou est un mentor et un père. Mais on met à côté toute cette familiarité quand on travaille. Au sein de la BAL, c’est un collègue comme tous les autres. On utilise cette familiarité pour faciliter certaines choses. Il nous pousse à devenir meilleur. Il est encore plus dur avec nous qu’il ne l’est avec les autres. C’est le challenge. Parfois, les gens pensent que c’est une bénédiction mais c’est très difficile de travailler avec quelqu’un qui te connait depuis près de 22 ans. Je vais dire que c’est passionnant. Et c’est ce qui nous pousse d’aller au-delà de no limites. L’idée est de changer la perception que les gens ont de l’Afrique. On veut montrer aux gens que l’Afrique, c’est maintenant et pas demain. On veut donner aux jeunes de l’espoir comme quoi ils peuvent réussir tout en restant en Afrique. C’est ce qui motive et nous conforte dans la mise en place de la Basketball Africa League. On crée dans cette Ligue un écosystème qui va au-delà du basket. On crée des synergies, en se tournant vers la création de petites et moyennes entreprises. A travers la BAL, beaucoup de gens développent leur propre compagnie. A Kigali, les couturiers confectionnent des tenues pour les gens de la BAL. Entre la saison 1 et 3, on a vu que leur commerce à exploser. Certains ont créé une compagnie de sécurité après la BAL. Car, on les utilisait dans nos organisations. On veut changer la perception des gens sur notre continent. 


La Conférence Kalahari prend fin dimanche. Mais il y aura les étapes du Caire (Conférence Nil), Dakar (Conférence Sahara) et les finals à Kigali. Que réservez-vous  aux férus de basket ? 
Cette année, ce sera magnifique dans les autres villes : Le Caire, Dakar et Kigali. Il y aura pas mal de surprises. On ne va pas les dévoiler. Il faudra que les gens viennent voir eux -mêmes. Vous avez vu la Fanzone, les spectateurs étaient émerveillés. On essaiera de reproduire les mêmes choses partout. La BAL, ce n’est pas juste du basketball. C’est lifestyle. C’est un tout et l’Afrique est un continent béni, coloré. C’est ce qu’on essaie de refaire quand on parle de la Basketball Africa League. En somme, j’invite tout le monde à rallier les caravanes de la BAL en Égypte, à Dakar et Kigali. 
Mor Bassine NIANG, 
envoyé spécial à Pretoria (Afrique du Sud)

Cet article a été ouvert 245 fois.

Publié par

Mor Bassine Niang

admin

Soyez le premier à commenter

Je m'appelle

Téléchargez notre application sur iOS et Android

Contactez-nous !

Hubert Mbengue

Directeur de publication

Service commercial