Affaire Diary Sow, le vrai du faux

mardi 19 janvier 2021 • 838 lectures • 1 commentaires

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Affaire Diary Sow, le vrai du faux

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L’enquête pour retrouver Diary Sow, l’étudiante sénégalaise de 20 ans, portée disparue depuis le 4 janvier dernier, n’a pas fini de livrer tous ses secrets. Malgré les supputations autour de cette affaire, la mission diplomatique et consulaire du Sénégal à Paris n’est toujours pas en mesure de confirmer ou d’infirmer certaines révélations.

Dans l’affaire Diary Sow, meilleure élève du Sénégal (2018-2019), disparue en France depuis le lundi 04 janvier dernier, il y a la vérité des uns et celle des autres. Il y a surtout, selon la mission diplomatique et consulaire du Sénégal à Paris, peu d’informations crédibles et beaucoup de spéculations abstraites. Des supputations par à peu près - toujours selon les diplomates sénégalais - qui ne touchent pas à la pure réalité des choses. Des informations distillées ici et là qui ne recoupent pas avec les confidences faites au Consulat général par la police en charge de l’enquête et transmises au chef de l’Etat, via le ministère des Affaires étrangères du Sénégal. «Nous avons entendu, lu, vu, tout ce qui a été dit, écrit ou publié ces derniers jours, sur l’affaire Diary Sow, mais il y a beaucoup de thèses fantaisistes», expliquait-on, hier soir, à L’Observateur. Des choses qui ne se passent que dans la tête de ceux qui les portent au public.»

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«C’est inapproprié de parler de fugue»
Selon Paris, ce n’est pas parce que la «piste criminelle» est écartée dès les premiers jours et qu’«il y a des signes évidentes de vie» qu’il faudra se faire des films sur l’ «absence inquiétante» - préférée au vocable «disparition» -  de Diary Sow. «Parler de fugue, c’est quand même trop. Nous ne sommes pas dans une logique de démenti, mais c’est inapproprié pour une fille majeure. Qui connaît la législation française sait qu’ici, toute personne qui a atteint la majorité peut aller où elle veut, quand elle veut et n’est pas tenue de donner des informations sur son lieu de vie et sur ce qu’elle fait», précise-t-on du côté de la mission consulaire. Et les sources de L’Observateur d’ajouter : «Départ volontaire ? Oui ! Mais dans quelles conditions ? Dans quel état mental ? Ceux qui parlent ou écrivent sur cette affaire doivent penser à tout cela. A l’état psychologique de la fille, à la détresse de ses parents et du peuple sénégalais. Nous devons veiller surtout à ce que Diary Sow puisse revenir parmi nous saine et sauve, sans que l’on porte atteinte à son image ni à celle de sa famille. Nous ne devons surtout pas la perdre.»

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«Une information fiable à 100% sur la localisation de Diary Sow»
Quid de la localisation de Diary Sow hors de l’Hexagone ? «Pour le moment, aucun membre de la Cellule de crise – qui se réunit tous les soirs, sous la présidence de l’Ambassadeur du Sénégal en France, Ndlr - n’a cette information», explique-t-on. Avant de poursuivre : «Peut-être que la police française livre des informations aux médias qu’elle ne partage pas avec le Consulat. C’est possible, on ne sait jamais. Mais cela m’étonnerait que la police puisse nous cacher des choses qu’elle va ensuite révéler aux médias.» Et les sources de L’Observateur d’embrayer : «S’il y a une information fiable à 100% sur la supposée localisation de Diary Sow, c’est que ces dernières traces ont été enregistrées ici à Paris et nulle part ailleurs. Et sur ce point, les services de renseignements français ont joué un rôle important. Nous ne nous sommes pas levés comme ça pour dire qu’il y a des signes évidentes de vie.» Concernant les derniers éléments de l’enquête, les mêmes sources sont formelles : «Nous n’avons pas encore reçu les conclusions de l’enquête, parce qu’elle n’est pas bouclée. Elle est toujours en cours. Nous aurons des retours d’informations de la part de la police demain (aujourd’hui) et nous verrons si, nous pouvons partager certaines informations, via un point de presse, avec toutes ces personnes qui sont dans l’attente, qui prient pour que Diary Sow soit retrouvée le plus vite possible. Tout dépendra de ce que les enquêteurs nous diront.» Et à l’impossible la Cellule de crise continuera de faire son job dans le silence.
JULES SOULEYMANE NDIAYE

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Publié par

Namory BARRY

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