Méthode de contraception : Les pilules, 3e choix des mariées sénégalaises

mardi 1 décembre 2020 • 1511 lectures • 1 commentaires

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Méthode de contraception : Les pilules, 3e choix des mariées sénégalaises

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Contrairement au prévision de l’études Fortune Business Insights, les Enquêtes démographiques sanitaires démontrent que les pilules occupent la troisième place des méthodes les plus usitées par les femmes en union (mariées) âgées entre 15 et 49 ans.

L’info est emballée dans une étude-projection, dans les prévisions démographiques du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies. Selon l’organisation internationale regroupant actuellement 193 États membres, la population mondiale atteindra 8,6 milliards d'ici 2030 et 9,8 milliards d'ici à 2050. De quoi susciter une inquiétude générale avec de réelles craintes de vastes déséquilibres socio-économiques, en particulier dans les pays pauvres. D’après Fortune Business Insights (spécialisé dans la proposition des solutions de bout en bout au-delà des technologies de recherches phares pour aider les hauts dirigeants des entreprises à atteindre leurs objectifs critiques), des mesures proactives sont prises par les gouvernements du monde entier, en ce qui concerne la planification familiale et l'utilisation des contraceptifs pour éviter les grossesses inutiles. 

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Ce rapport d’étude de marché note aussi que le niveau élevé de besoins en contraception non satisfait dans les zones rurales des économies émergentes – comme le Sénégal -  devrait être l'un des principaux moteurs de la croissance de ce marché. Toujours selon Fortune Business Insights, les données recueillies dans le cadre des Enquêtes démographiques et sanitaires (Eds), menées entre 2005 et 2014 dans 52 pays en développement, ont révélé qu'environ 8 à 38% des femmes rurales mariées, âgées de 15 à 49 ans, avaient des besoins en contraception non satisfaits. «L'Amérique du Nord devrait dominer la part de marché des pilules contraceptives.» Et certainement l’Afrique dont la proportion de femmes en âge de procréer (15 à 49 ans), utilisant des méthodes modernes de planification familiale, était de 75,7% à l’échelle mondiale en 2019. Toutefois, selon des chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé, moins de la moitié des besoins en planification familiale étaient satisfaits en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest. 

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«Les femmes ont compris qu’il fallait recourir à une méthode autre que les pilules»


Mais, même si la part de marché des pilules contraceptives estimée dans les économies émergentes est importante, elle ne le serait pas tout autant au Sénégal, si on se fie aux préférences locales en matière de contraception. De plus en plus, la pilule est reléguée au second plan, au profit de l’implant et de l’injectable. En attestent les résultats des trois dernières Enquête démographique et de santé continue au Sénégal (Eds 2017-2019) réalisées sur les femmes mariées âgées entre 15 et 49 ans. En 2019, l’Eds a effectivement affiché une plus grande utilisation des implants avec 10% sur un Taux de prévalence contraceptive de 25,5%. Les injectables occupent 8%, alors que les pilules ne sont utilisées que par 4% des femmes entre 15 et 24 ans. Les Dispositifs intra-utérin (Diu, également appelé stérilet), plus chers, et les méthodes traditionnelles sont les moins prisés avec respectivement 2 et 1% d’utilisation. On retrouve plus ou moins les mêmes tendances en 2018. Sur un Taux de prévalence contraceptive (Tpc) de 25% indiqué dans l’Eds, les implants et les injectables occupent chacun 9%, alors que les pilules sont utilisées par les 4%  de femmes âgées entre 15 et 24 ans. Les Diu occupent 2% du taux global et les méthodes traditionnelles sont à 2% d’utilisation. Enfin, l’Eds 2017 renseigne que parmi les 26,3% qui utilisent les méthodes contraceptives, 10% ont eu recours aux injectables. Les implants viennent en seconde position avec 8%. Elles ne seraient que 4%, entre 15 et 24 ans à utiliser les pilules. Les Diu et méthodes traditionnelles concernent respectivement 2 et 1%. 


Contrairement à ces trois dernières années, l’implant n’a toujours pas été la forme de contraception préférée des femmes sénégalaises. Entre 2012 et 2015, les pilules et les injectables étaient au premier rang dans les Tpc. La cheffe de la Division planification familiale à la Direction de la santé de la mère et de l'enfant, au Ministère de la Santé et de l’action sociale (Msas), Dr Marième Dia Ndiaye, explique ce changement de profil par la recherche d’une méthode longue durée. «Les injectables couvrent sur trois mois. Certains implants sont efficaces sur 3 ans, alors que d’autres couvrent sur 5 ans. Alors que la pilule se prend tous les jours. Les femmes ont compris qu’il fallait recourir à une méthode autre que les pilules, si elles veulent faire un espacement des naissances sur une longue durée. Grâce à la sensibilisation autour de la planification familiale, la connaissance des femmes en ce qui concerne les différentes méthodes a beaucoup évolué», commente-t-elle. Le rapport de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) sur la santé 2019 montre une baisse du niveau de la fécondité qui est passé de 5,3 enfants par femme en 2005 à 4,7 en 2019. Peut-être le résultat d’une meilleure connaissance de l’emploi des contraceptifs. 


AIDA COUMBA DIOP

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Publié par

Namory BARRY

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