Biennale des Arts 2024: non au report de notre Coupe du monde !

mardi 23 avril 2024 • 1648 lectures • 0 commentaires

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Biennale des Arts 2024: non au report de notre Coupe du monde !

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iGFM (Dakar) La Biennale des Arts de Dakar est un événement majeur: c’est un événement officiel calé tous les 2 ans dans le calendrier mondial de l’Art qui fait rayonner le Sénégal. C’est notre CAN et même notre Coupe du Monde de l’Art !

Ce sont à la fois quelques IN (les expositions officielles) mais surtout des centaines de OFF portés par les industries culturelles et créatives du Sénégal.

Au-delà de sa partie officielle, ces initiatives privées sont le fer de lance de la diplomatie culturelle de notre pays ! Combien d’artistes, de curateurs, de galeristes sont déjà dans les starting-blocks, ont déjà avancé leur propre argent pour être prêts le jour J, à partir du 16 mai prochain ?

A 3 semaines d’un tel événement, il s’agit de se faire respecter, d’être digne et fier de notre Biennale, en un mot d’être professionnel à la fois sur le terrain artistique et… dans son expression publique. L'intérêt général prime sur tout autre intérêt.

L’heure des comptes n’a pas sonné et les règlements de comptes personnels ne font pas bon ménage avec l’intérêt général.

Comment vouloir porter atteinte à l’image d’un événement d’une telle envergure en demandant un report maintenant, le 22 avril ? Qui a parlé de problèmes d’organisation avant ces derniers jours ? Qui a parlé de la compétence ou non de telle ou telle personne au moment de sa nomination voire au moment des sélections, c’est-à-dire il y a plusieurs années ou mois ? Pourquoi un tel mutisme à ce moment et pourquoi s’offusquer aujourd’hui ?

Comme pour les précédentes éditions, les OFF feront sortir l’Art de l’académisme et feront briller les propositions créatives les plus audacieuses !

Grâce au OFF, la Biennale des Arts de Dakar ne sera jamais une Biennale au rabais comme certains voudraient le faire croire car elle ne s’arrête pas au seuil de l’ancien Palais de Justice, élitiste, confidentiel voire même has been à l’heure du digital.

Certes, il y a eu quelques soubresauts politiques mais rien qui ne soit à la hauteur d’une pandémie qui justifiait un report de cette même Biennale en 2020. Nous ne sommes pas en guerre, ni en état de siège.

Il sera toujours temps, une fois cette édition passée, de s’interroger sur son déroulement, sur son futur, de faire tous les audits nécessaires et ce, sans se voiler la face sur la perte de vitesse des IN qui ne datent pas d’hier.

Mais avant, il faut donner un signal fort de continuité de l’Etat, de confiance dans les acteurs culturels sénégalais et internationaux qui se démènent pour être, chaque deux ans, fin prêt pour faire briller le Sénégal et même l’Afrique à travers ses Arts, sa culture et son patrimoine! Nous attendons des nouvelles autorités qu'elles mettent tout en œuvre pour organiser cet événement avant de l’auditer sans complaisance.

Depuis 2020, le monde de l’Art sénégalais subit les contrecoups de la pandémie. Les problèmes politiques récents au Sénégal n’ont épargné personne économiquement en particulier dans le secteur culturel. Cette année, on s'attendait à un souffle nouveau, de grâce, ne nous achevez pas!

En s’attaquant à la Biennale à quelques jours de son ouverture, des artistes prétendent régler un sujet de fond mais ils jettent l'opprobre sur l’ensemble de ceux qui travaillent durement, à bas bruit officiel et sans l’aide de personne, sur la Biennale depuis plusieurs mois.

La Biennale des Arts de Dakar, ce n’est pas un petit microcosme et ce n’est pas seulement l’exposition officielle: ce sont des artistes sénégalais mais aussi africains et de la diaspora, des curateurs indépendants qui se démènent corps et âmes pour organiser et financer leurs événements.

Oui, il est important que la Biennale des Arts de Dakar se tienne en temps et en heure. Deux ans se sont écoulés pour la préparer. Je n’imagine pas qu’elle soit préparée en catimini comme un baptême ou un mariage sénégalais et, si c’est le cas, n’est-ce pas le Sénégal qui a été capable d’organiser des élections présidentielles en 10 jours ? Donc, impossible n’est pas sénégalais !

Si elle n’est pas totalement aboutie du moins pour sa partie officielle, nous ne pourrons pas en vouloir au nouveau pouvoir d’avoir un IN au rabais: il vaut mieux qu’un tel événement se tienne plutôt que de le reporter, voire pire l’annuler !

On peut tous être d’accord pour dire que la Biennale est mal gérée mais cela ne date pas d’aujourd’hui. Faisons cette édition, ensuite situons les responsabilités puis sanctionnons s’il y a lieu de le faire ceux qui seraient mis en cause! mais ne mettons pas tout le monde dans le même sac.

Et, si le IN n'est pas capable de se tenir, le OFF est prêt !!!

Astou Sall

Curatrice indépendante

Jendalma Art Design 

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Publié par

Mamadou Salif

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