Ce qu’ont dit les présidents africains à l’Assemblée générale de l’ONU
mercredi 26 septembre 2018 • 502 lectures • 1 commentaires
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iGFM - (Dakar) - Sécurité, démocratie, développement, multilatéralisme ou encore plaidoyers pro domo : tour d'horizon des déclarations des présidents africains à la tribune de la 73ème Assemblée générale de l'ONU, les 25 et 26 septembre à New York.
• Paul Kagame, président du Rwanda et président en exercice de l’Union africaine (UA)
« L’évolution positive qu’a connu l’Afrique au cours de l’année écoulée mérite l’attention [de la communauté internationale], a lancé le président rwandais, Paul Kagame, rappelant les avancées enregistrées par l’Union africaine en une année : la réduction de 12 % du budget de l’institution, la hausse de la contribution financières des États africains à ce budget et aux opérations d’appui à la paix, mais aussi l’accord sur la Zone de libre-échange africaine.
« Dans aucune autre région, la solidarité transnationale et l’unité ne sont ressenties aussi profondément qu’en Afrique », a déclaré Paul Kagame, pointant toutefois du doigt la situation sécur
itaire délétère dans certains pays – Centrafrique, Libye, Sahel et Soudan du Sud – et la fragilité des transitions politiques, notamment dans la Corne de l’Afrique et au Zimbabwe. « Nous avons cédé la responsabilité de notre avenir à d’autres, non pas par la force, mais par défaut. Mais les temps changent rapidement. Et, partant, la position mondiale de l’Afrique doit changer également », a-t-il martelé.
• Joseph Kabila, président de la RDC
Attendu notamment sur les problèmes sécuritaire et politique dans son pays, Joseph Kabila, le président congolais s’est montré offensif. « Nous avons réussi à inverser la tendance dangereuse au centre du pays et à améliorer significativement la situation, pendant qu’au Nord-Est, les efforts méritoires fournis par les forces de défense et de sécurité, nous permettaient de contenir les attaques terroristes » a affirmé Joseph Kabila.
« Vingt ans après le déploiement des forces onusiennes » et « en raison de leurs résultats largement mitigés au plan opérationnel » il a exigé le « début effectif et substantiel du retrait de cette force multilatérale ».
À propos de la situation politique en RDC, Joseph Kabila s’est dit enthousiaste du fait que son pays « gagne en lisibilité » ; « toutes les échéances prévues au calendrier électoral, en vue des prochains scrutins, étant à ce jour tenues ».
• Saadeddine El Othmani, chef du gouvernement du Maroc
Le représentant du roi Mohammed VI, Saadeddine El Othmani, a plaidé pour des « approches innovantes visant à faire avancer le multilatéralisme, qui connaît une crise conceptuelle ».
Le chef du gouvernement marocain s’est également prononcé sur la crise israélo-palestinienne, appelant les Nations unies à relancer le processus de création d’un État palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale.
El Othmani a ensuite dénoncé « l’ingérence de quelques puissances régionales dans les affaires internes de certains pays arabes » en Afrique du Nord et au Moyen orient. « Cela porte atteinte à notre sécurité, à notre stabilité, à notre souveraineté et à notre intégrité territoriale et nationale », a-t-il affirmé, appelant « ces puissances à arrêter toutes les mesures qui vont à l’encontre du droit international et des principes de bon voisinage ».
À propos du conflit au Sahara occidental, l’envoyé du roi Mohammed VI estime qu’il est une « source d’instabilité » et « un obstacle à l’intégration maghrébine ». Il a notamment appelé à trouver une « solution politique pérenne », accusant l’Algérie d’avoir « créé et renforcé cette crise », et l’invitant « prendre ses responsabilités historiques et politiques ».
• Matamela Cyril Ramaphosa, président de l’Afrique du Sud
Pour sa première session de l’Assemblée générale des Nations unies, le chef d’État a centré son intervention sur la jeunesse. « Cette époque est une époque de jeune », a lancé Cyril Ramaphosa, président de l’Afrique du Sud. « Nous somme dans un monde où plus de la moitié de la population a moins de 30 ans. Ce phénomène est encore plus prononcé sur le continent africain », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de respecter les dispositions du Programme de développement durable à l’horizon 2030, du Programme d’Action d’Addis-Abeba sur le financement du développement et de l’Accord de Paris sur les changements climatiques. Ce dernier étant, selon lui, un « engagement commun à faire échec à la pauvreté, au sous-développement et la détérioration de l’environnement ».
« Nous devons tout faire pour que la génération future ne subisse pas les répercussion des guerres actuelles » , a ajouté le chef d’État sud-africain, avant de conclure : l’Afrique est la « prochaine frontière de la croissance mondiale ».
• Arthur Peter Mutharika, président du Malawi
La recherche de la paix et du développement humain ont été au cœur de l’intervention d’Arthur Peter Mutharika, chef de l’État du Malawi. « J’exhorte les membre de cette Assemblée à défendre l’étendard de la paix, comme l’avait fait mon frère Kofi Annan », a-t-il plaidé.
« La paix est une aspiration humaine universelle », a-t-il également lancé, en appelant par ailleurs à la responsabilité collective pour assurer la sécurité aux réfugiés.
• Abdel Fattah al-Sisi, président de l’Égypte
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a consacré une bonne partie de son discours aux conflits au Yémen, en Syrie et en Libye. « Nous ne pouvons pas, aujourd’hui, nous contenter de solutions partielles. Des crises de cette ampleur requièrent des solutions globales et non partielles », a-t-il avancé. La résolution des conflits internationaux, juge Abdel Fattah al-Sisi, requiert « l’engagement en faveur de solutions pacifiques et durables ».
Le développement durable est également, selon lui, une « condition préalable à la stabilité dans le monde, et la meilleure façon de prévenir les conflits armés et les crises humanitaires ».
• Adama Barrow, président de la Gambie
« Après une impasse politique, un moment difficile en décembre 2016, les Gambiens sont parvenus, avec l’appui de nos partenaires, à rétablir la démocratie et l’État de droit ». Deux ans après son élection la tête de la Gambie, Adama Barrow a défendu son bilan, listant les mesures prises pour restaurer la démocratie dans son pays. « Nous avons mené à bien pleinement notre processus électoral avec l’organisation d’élection à la fois législatives et locale ».
Le chef d’État gambien a également présenté le « Plan de développement national 2018-2021 » ayant comme axes principaux la construction d’infrastructures, la croissance de la production agricole et de l’emploi.
Auteur : Jeune Afrique
Publié par
Daouda Mine
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