Papa Hamady Ndao : « Saleh est un bouc émissaire des francs-tireurs qui ont voulu atteindre le président… »

mercredi 16 décembre 2020 • 774 lectures • 1 commentaires

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 Papa Hamady Ndao : « Saleh est un bouc émissaire des francs-tireurs qui ont voulu atteindre le président… »

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iGFM – (Dakar) Dans cet entretien accordé à IGFM, le Directeur général de l’Agence pour la promotion et le développement de l’artisanat (APDA), Pape Hamady Ndao, par ailleurs responsable politique à Mbour, Papa Hamady Ndao revient sur l’actualité politique marquée par l’affaire Mahmoud Saleh, les retrouvailles Macky-Idy, le rapprochement Khalifa-Sonko et la suppression annoncée des villes comme Dakar, Guédiewaye et Rufisque.

 

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Que répondez-vous aux détracteurs de Mahmoud Saleh, le Directeur de cabinet du président Macky Sall ?

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Saleh est un mentor pour moi. Quand quelqu’un vous accompagne depuis que vous étiez adolescent jusqu’à ce que vous étiez une cinquantaine d’années en politique, c’est quelqu’un qui vous est proche. Au-delà de cet aspect, on est devenu sur le plan familial très proche.


 


C’est quelqu’un qui nous inspire. Il fait partie de nos inspirateurs. Il nous a appris les Ba Ba de la politique. Qui nous appris à être patriote, à distinguer les ressources publiques de nos ressources, à nous battre que pour l’intérêt général.


 


Cette formation politique dont nous sommes issus, nous permet aujourd’hui d’être à l’aise dans le débat politique, dans la gestion quotidienne des affaires, de la recomposition politique qui fait peur aujourd’hui.


 


L’affaire Mahmoud Saleh n’en est pas une. Ceux qui ont voulu en faire une affaire, ce sont ceux qui veulent atteindre le président à travers Mahmoud Saleh.


 


Il y a une orientation politique nouvelle qui s’est déclarée avec l’ouverture que le président prône et l’entrée de Idrissa Seck qui l’a accentué et les entrées prochaines d’autres qui vont rejoindre le président, cela a fait peur à certains qui ne s’y sont jamais préparés, qui n’ont jamais appris à faire la politique comme il faut. A certains qui ont été amenés à côté du président Macky Sall, parce que c’est Macky qu’ils ont eu à accompagner. Ces gens-là ont peur de la recomposition politique.


 


Ils n’étaient pas contents de cela. Parce que le président n’en n’a pas parlé à beaucoup, ils ont voulu l’attaquer par personne interposée. Mahmoud Saleh est un bouc émissaire de ces francs tireurs qui ont voulu atteindre le président, mais qui n’osaient pas le faire à ce moment précis. Parce qu’ils occupent des positions de pouvoir.


 


Ce qui s’est réellement passé, c’est que le président a à ses côtés des gens sur qui il ne peut pas plus compter. On peut l’admettre pour un chef de l’Etat, qui à un moment donné de son mandat, s’oriente vers la culture du travail, de l’excellence et de la rapidité pour que les populations puissent avant la fin de ce mandat-là, recevoir les impacts de sa politique.


 


Il a évalué son parcours, il a évalué le parcours de certains qui sont avec lui depuis huit ans.


 


Il a constaté qu’il doit s’orienter vers d’autres, qu’il doit s’armer d’autres compétences et d’experts. A la fin du dialogue politique, il a vu que certains étaient d’accord à l’accompagner. Il s’est ouvert à eux. Il n’y a pas plus légal, plus légitime qu’un chef d’Etat qui ouvre sa coalition politique.


 


 Aucun souverain dans le monde ne le fait. Je le lui ai dit que c’est au delà d’une prouesse politique, c’est une leçon à apprendre au monde que ça peut être une solution pour faire le monde, à un moment donné où il y a tellement de problèmes, le monde est attaqué de toutes parts, il y a le virus de la Covid-19, il y a la récession économique, le problème du chômage, le problème de l’environnement.


 


 Tout cela nécessite que les pays du Sud comme le Nord à mettre en synergie les fils du pays pour qu’ensemble qu’au delà des divergences, des contingences de s’armer de patriotisme.


 


Si on vous suit bien, les retrouvailles Macky-Idy, constituent l’Acte 1 de la nouvelle stratégie politique ?


 


« Les retrouvailles Macky-Idy, constituent l’Acte 1 de la nouvelle stratégie politique… »


 


C’est véritablement l’acte 1, le président l’a annoncé lui-même, il y a d’autres qui vont arriver, il ne s’en cache plus. Les sénégalais et les sénégalaises qui ont répondu favorablement à cet appel, ont discuté pendant plusieurs mois.


 


Aujourd’hui, il a mis en place un gouvernement où certains ont accepté de l’accompagner, d’autres sont en pourparlers. Son camp, comme il le souhaite va se renforcer, se densifier en qualité, c’est au bénéfice du peuple sénégalais qui va voir l’ensemble de ses fils, en tout cas une grande majorité, qui au lieu de se crêper les chignons, de se retrouver pour travailler le pays pour relever les défis qui sont des défis majeurs qui attaquent aujourd’hui non seulement les pays développés, mais aussi des pays comme le nôtre.


 


Rapprochement Khalifa-Sonko constitue-t-elle une réponse politique aux retrouvailles Macky-Idy ?


 


« Rapprochement Khalifa-Sonko est une mise en scène… »


 


Je ne pense pas que ce rapprochement puisse aboutir. Je pense qu’on est dans une mise en scène pour répondre à la maison d’en face. Le président a posé des actes très forts qui ont surpris plus d’un. Même les opposants ont été surpris, même les amis du président ont été surpris. Quand même avoir Idrissa Seck en ce moment précis de son histoire politique où il vient d’avoir 25% de l’électorat, 2ème d’une élection présidentielle, l’avoir à ses côtés, c’est purement du Macky Sall.


 


Comme l’opposition est déroutée, notamment Ousmane Sonko, qui a été le plus dérouté, il se devait de réagir. C’est une réaction qui n’est pas appropriée à ce que le président Macky Sall a fait. Ils cherchent à s’accompagner, mais je ne crois que Ousmane Sonko et Khalifa Sall puissent s’accompagner dans une coalition. On attend de voir. De toutes les façons, le président a pris le large. Il les a distancié pour de bon, je ne pense qu’ils puissent le rattraper.


 


Le ministre des Collectivités territoriales, Oumar Guèye, a annoncé la suppression des villes comme Dakar, Rufisque, Guédiewaye…est-ce qu’un acte politique posé pour barrer la route à l’opposition qui a l’habitude de gagner les grandes villes aux élections locales ?


 


 


Je pense que le ministre a juste interprété l’esprit de la loi sur la décentralisation en son Acte 3, qui a intégré la communalisation universelle, intégrale, qui a enlevé aux régions l’aspect Collectivités territoriales.


 


Donc évidemment, c’est le département qui devient l’entité territoriale. Bien entendu les villes ont toujours existé depuis des millénaires. Il y a forcément une évolution des villes, la gestion des villes a toujours été un problème dans les sociétés, chacun a cherché à trouver une parade. D’autant plus que certaines sont une capitale.


 


Pour Dakar, je ne pense pas que c’est pour barrer la route à certain Khalifa Sall (ancien maire de Dakar) ou à quelqu’un dautre. Khalifa qui n’est plus électeur et éligible.


 


Je pense que c’est fondamentalement, c’est pour une question d’aménagement, de gestion de ces portions de territoires, pour une proximité de la gestion, pour rendre meilleure la gestion de ces entités territoriales au profit des citoyens qui y vivent. C’est des réformes qui sont faites du jour au lendemain, qui peuvent être corrigées, qui peuvent s’améliorer.


 


Mais l’essentiel c’est pour qu’on puisse poursuivre le processus de décentralisation, arriver à un Acte 4 ou un Acte 5 qui puisse permettre aux populations de vivre dans leurs territoires sans pour autant éprouver le besoin d’aller dans une autre. Je peux citer aujourd’hui, l’exode rural qui continue de dégarnir certaines parties du territoire d’engorger Dakar et ses alentours, d’y installer une macrocéphalie qui ne dit pas son nom.


 


C’est une réflexion que le ministre des Collectivités locales, Oumar Guèye a lancé, mais au Sénégal, on a l’habitude de prendre toutes les réflexions comme des éléments de langage politique comme des artifices qui vont à l’encontre de quelqu’un ou d’un autre. C’est une réflexion ouverte. Que les gens puissent en parler sous le plan de la décentralisation, de la réforme des territoires, le parachèvent de la décentralisation qui est toujours dans le circuit. On arrivera à avoir des territoires viables sur lesquels ont bâtira un développement durable.  


 


Maintenant comme le stipule le code général une ville peut être instituée par decret afin de mettre ensemble des agglomérations pour un soucis  d'homogénéité ms rien ne l'exige.  Le département de dakar répond mieux à l'esprit de la décentralisation que la ville de Dakar dans ce contexte à moins de lui donner un statut spécial


 

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Publié par

Harouna Fall

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