Dans les sondages, huit Japonaises sur dix prônent l'abandon du « giri tchoko », en français le « chocolat par devoir », ou « par obligation ». Une tradition qui remonte aux années 50 et qui a longtemps pesé sur cette salariée, jusqu'à ce qu'elle finisse par changer d'emploi.
« Tout le temps passé dans les magasins à acheter des chocolats, je devais le récupérer en faisant des heures supplémentaires qui ne m'étaient pas payées, bien sûr, témoigne la jeune femme. Mes collègues masculins me remerciaient à peine pour ces chocolats, et pour cause, ils voyaient bien que ce cadeau ne venait pas du cœur. Donc tout ça n'avait aucun sens ! Mais la femme la plus haut gradée dans l'entreprise insistait pour qu'on respecte cette tradition ».
Une pression que cette autre employée a tout autant endurée chaque 14 février. Avant, elle aussi, de claquer la porte de son entreprise. « À la Saint-Valentin, j'étais obligée d'offrir des chocolats à mon patron. Et des chocolats de marque, en plus. Parce que, quand son épouse jugeait que les chocolats offerts étaient trop bas de gamme, et bien, les employées fautives étaient sanctionnées ! Elles touchaient des primes de fin d'année moins élevées, par exemple. C’était un tel harcèlement moral, je me serais crue en Corée du Nord », s’insurge-t-elle.
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