Désordre dans le processus de paix en Casamance : «Atika» demande à Macky Sall de siffler la fin de la récréation
lundi 31 mai 2021 • 905 lectures • 2 commentaires
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iGFM - (Dakar) Depuis le déclenchement du conflit armé casamançais en 1983, plusieurs initiatives ont été prises par les ONG et la société civile pour son règlement. La branche armée du mouvement séparatiste (Atika) a dénoncé hier, mardi 18 mai 2021, avec véhémence le nombre important d’acteurs qui interviennent dans le dossier.
A en croire nos sources en provenance du maquis, «Il y a un grand désordre dans l’intervention des ONG et de la société dans le processus de paix. Non seulement ils posent un problème, mais ils constituent tous un blocage» «Nous demandons solennellement au président Macky Sall de siffler la fin de la récréation et de mettre fin très rapidement à ses agissements peu orthodoxes de ses soi-disant acteurs de la paix en Casamance qui passent tout leur temps à tergiverser sur le terrain et qui n’ont jamais voulu harmoniser leurs interventions», dixit «Atika»
Ils sont plus d’une cinquantaine d’ONG et acteurs ou d’organisation de la société civile à jouer leur partition dans la recherche effrénée de la paix en Casamance où des contraintes majeurs sont souvent notées. Des ONG et des organisations de la société civile qui, depuis le début de la «guerre» en Casamance n’ont jamais voulu harmoniser leurs interventions. Cette situation a souvent expliqué les nombreuses tergiversations constatées sur le terrain. «Ils sont aujourd’hui des femmes qui se disent responsables de bois sacré, des ONG, des mouvements de jeunesse, des organisations la société civile, des ONG, des partenaires extérieurs, au prix de gains ou de recherche de fonds pour leur survie, qui vivent du conflit casamançais et qui, sans avoir maitriser le dossier, y interviennent dans un grand désordre. La paix, on ne la brocarde pas.
Elle se discute dans la justice, dans la transparence et dans l'honnêteté», renseigne nos sources en provenance du maquis. Pour ce combattant proche du chef rebelle qui contrôle la base de Kassolole, César Atoute Badiate, «nous ne cessons de dénoncer les agissements de ces ONG, d’organisations de femmes, de jeunesse ou de la société civile qui se disent acteurs de la paix en Casamance. Il y a tous les jours et toutes les nuits un désordre dans leurs interventions et dans les actions qu’ils posent», a dénoncé sous le couvert de l’anonymat notre interlocuteur. «Nous avons l’impression qu’ils sont dans une compétition de football ou de basket-ball ou chacun cherche à arriver le premier pour rafler la mise, c’est-à-dire gagner la coupe. C’est pourquoi, nous interpellons le Président de la République Macky Sall afin qu’il puisse siffler la fin de la récréation. Nous ne voulons plus d’interlocuteurs entre lui et nous. La paix en Casamance nous la voulons tous. Nous sommes en train de travailler autour de l’unité de notre mouvement.
Des avancées significatives et significatives ont été notées dans nos discussions. Nous allons prendre langue directement avec le Président Macky Sall car, nous ne voulons plus d’intermédiaire entre lui et notre mouvement. Nous sommes certes prêts à déposer les armes mais, c’est un processus», a ajouté notre interlocuteur. Des observateurs avertis de la crise interpellés qui se disent être en phase avec ces combattants de «Atika», ont tous salué les efforts consentis par le Chef de l'Etat dans cette recherche de la paix dans cette partie sud du pays ; une paix tant voulue et souhaitée par tous. «Bon nombre d’ONG ou d’organisations de la société civile qui se retrouvent souvent dans des salles de réunion des hôtels pour disent-ils discuter la paix, ont en vérité fait de cette recherche de la paix en Casamance un gagne-pain.
Conséquences, la paix va s’éloigner de ces populations qui payent souvent le plus lourd tribu dans ce conflit», explique du haut de ses 74 ans le père Abdoulaye Diédhiou témoin des événements les plus marquant du conflit et originaire de Bignona. «Aujourd’hui, il urge que le Président Macky Sall trouve une solution très rapide à cette situation afin que toutes ces ONG et organisations de la société civile qui constituent en vérité un vrai obstacle dans le processus de paix, puissent harmoniser leurs interventions et parler le même langage. Faute de quoi, il n’y aura jamais de paix en Casamance», a soutenu le vieux Abdoulaye Diédhiou
IGFM
Publié par
Harouna Fall
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