Les minutes de la confrontation entre Pr Seydi et son agresseur
vendredi 31 juillet 2020 • 472 lectures • 1 commentaires
Société 3 ans Taille
Lors de leur première rencontre, le Pr Seydi avait eu chaud. Le chef du Service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann de Dakar a été seul devant son «agresseur» qui s’est défoulé sur lui. C’était dimanche dernier aux cimetières de Yoff. A leur seconde rencontre, la peur a changé de camp et le ton a été d’une autre intensité.
Cette fois-ci, c’est dans les locaux de la Sûreté urbaine de Dakar que Pr Seydi a fait face à son agresseur Amadou Guèye. C’est tard dans la soirée du mardi 28 au mercredi 29 juillet 2020 que le Professeur Moussa Seydi a été confronté avec l’ingénieur automobile. Amadou Guèye, qui était en compagnie de son oncle, a présenté ses excuses au Professeur Moussa Seydi, avant de reconnaître une partie des faits qui lui sont reprochés. Des sources proches de l’enquête confient qu’il a reconnu avoir traité le Professeur de «lâche», mais il a juré n’avoir jamais employé le mot «criminel».
«Je n’ai jamais dit qu’il a caché des morts ou qu’il serait complice de l’Etat dans le refus du rapatriement des corps des Sénégalais décédés de Covid-19 à l’étranger», s’est défendu en substance Amadou Guèye devant les enquêteurs. Les mêmes interlocuteurs renseignent que Guèye qui n’a pas cité nommément des compatriotes victimes du Covid-19, a indiqué qu’il craignait pour sa propre personne. Car, en tant que Musulman, il ne souhaiterait pas être enterré à l’étranger ou y être incinéré.
Le Professeur Seydi qui a sereinement écouté les explications de son agresseur, sous la supervision des enquêteurs, n’a pour autant pas retiré sa plainte. Il s’est limité à faire sa déposition. «Quand vous m’injuriez, je venais de prier sur la tombe de ma fille décédée il y a 18 ans», a balancé le chef du Service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann à son agresseur.
«Il avait tapé avec force la portière de ma voiture, par politesse, j’ai baissé la vitre pour écouter ses complaintes», explique le Professeur Seydi. «Quand il a commencé à m’injurier, j’ai préféré continuer mon chemin. N’empêche, il me poursuivait avec son scooter tout en me cognant. Il m’a bloqué le passage à trois reprises et c’est à ce moment que j’ai pris la décision de relever le numéro d’immatriculation de sa moto», dit-il aux policiers. «Pourquoi tu fuis», lui disait Amadou Guèye, explique le Professeur qui précisera que ce type de comportement a coûté la vie à des médecins au cours de certaines épidémies en Afrique.
Mamadou SECK
Publié par
Daouda Mine
editor
iRevue du 6 mai
Il est 16:47 • °C
Nous avons sélectionné les meilleurs articles de la journée.
Une revue sera automatiquement générée avec les meilleurs articles du moment sur les différents supports iGFM, Record et L'Obs.
Inquiétudes sur le Sommet de l'Ua sur les engrais : Cicodev Afrique alerte !
747 lectures • 0 commentaires
Société 21 heures
« Sauvons Walfadjri » : Une cagnotte lancée pour aider le groupe de presse
1644 lectures • 4 commentaires
Société 22 heures
Électricité, exonérations : Ce que le Fmi demande aux nouvelles autorités
4115 lectures • 5 commentaires
Société 2 jours
Mission au Sénégal : Les bonnes et moins bonnes nouvelles du FMI
1132 lectures • 0 commentaires
Société 2 jours
Collision entre un camion et une moto Jakarta : un mort sur la route de Nioro
936 lectures • 0 commentaires
Société 3 jours
Sandiara : Un lycéen tué par balle, le présumé meurtrier arrêté, sa maison incendiée
2126 lectures • 3 commentaires
Société 6 jours
La lecture continue...
Mission au Sénégal : Les bonnes et moins bonnes nouvelles du FMI
1132 lectures • 0 commentaires
Société 2 jours
Collision entre un camion et une moto Jakarta : un mort sur la route de Nioro
936 lectures • 0 commentaires
Société 3 jours
Sandiara : Un lycéen tué par balle, le présumé meurtrier arrêté, sa maison incendiée
2126 lectures • 3 commentaires
Société 6 jours
1 Commentaires