États-Unis: Minneapolis s’embrase après la mort d’un Afro-Américain, tué par la police

vendredi 29 mai 2020 • 259 lectures • 1 commentaires

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États-Unis: Minneapolis s’embrase après la mort d’un Afro-Américain, tué par la police

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iGFM-(Dakar) La ville de Minneapolis, au nord des États-Unis, a vu, jeudi, sa troisième nuit d’émeutes après la mort, le lundi 25 mai, de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans tué par un policier blanc. Les manifestations avaient jusque-là été majoritairement pacifiques, mais la violence est encore montée d'un cran : des manifestants ont incendié le commissariat où travaillent les policiers mis en cause, des heurts et des pillages ont également eu lieu.

La colère s’est très nettement intensifiée avec une nouvelle étape à Minneapolis. Dans une scène à peine croyable aux États-Unis, des manifestants par dizaines ont investi un commissariat de police, mettant le feu au bâtiment. Les forces anti-émeutes sont restées en retrait.

Gaz lacrymogènes

La police s'est contentée de tirer des gaz lacrymogènes de façon sporadique en laissant les pillages continuer. Jeudi soir, beaucoup de ces émeutiers ne le cachaient pas : ils privilégient la violence comme mode d’action politique.

« Nous avons protesté de façon pacifique pendant tant d’années, cela ne nous a mené nulle part. Quand nous protestons de façon pacifique, nous ne sommes pas entendus, s’énerve Rachel, une manifestante sur place. Alors, vous vous attendez à quoi ? Que nous restions les bras croisés en attendant le prochain mort ? Non. Maintenant, nous passons à l’action ! »

Colère et tristesse

Pourtant, quelques minutes auparavant, devant le magasin où George Floyd avait été tué, étouffé par un policier blanc, l’ambiance se voulait plus pacifique. Régnaient la colère et la tristesse, mais aussi le recueillement, avec plusieurs pasteurs venus prier devant un mémorial improvisé.

Cela alors que des anonymes déposaient en continu des mots, des bouquets de fleurs avec, partout sur les murs, des inscriptions demandant justice pour Georges Floyd. Ou encore « I can’t breathe » (« Je ne peux pas respirer »), soit les derniers mots de cet Afro-Américain de 46 ans, mort sous le genou de ce policier et dont la mort filmée par les passants enflamme ce soir encore Minneapolis.

Trump menace les manifestants, son tweet est signalé pour « apologie de la violence »

Le président américain s’est exprimé sur les émeutes, mais 

« Ce tweet viole les règles de Twitter sur l'apologie de la violence. Toutefois, Twitter estime qu'il est dans l'intérêt du public que ce tweet reste accessible », indique le réseau social sur un bandeau sur le tweet de Donald Trump.

Dans un autre tweet publié par Donald Trump dans la nuit de jeudi à vendredi, le président américain écrivait : « Soit ce maire gauchiste et faible se ressaisit et reprend le contrôle de la ville, soit j'envoie la Garde nationale ». Le maire de Minneapolis, Jacob Frey, lui a répondu lors d'unje conférence de presse : « La faiblesse, c'est le refus d'assumer la responsabilité de ses propres actions. La faiblesse, c'est pointer du doigt quelqu'un d'autre en temps de crise. Donald Trump ne sait rien de la force de Minneapolis. Nous sommes extrêmement forts. C'est un moment difficile, oui ! Mais vous pouvez être sûr qu'on va surmonter cela ».

Le maire se justifie en expliquant que si la police n'est pas intervenue lors de l'incendie du commissariat, c'est pour « garantir la sécurité des policiers et des citoyens ». « Un bâtiment, dit-il, ne peut pas être plus important qu'une vie humaine ». Le gouverneur du Minnesota a, quant à lui, déjà signé un décret pour autoriser l'intervention de la garde nationale. 200 policiers de l'Etat et des hélicoptères vont être déployés à Minneapolis.

RFI

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Publié par

Daouda Mine

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