Hivernage 2021 à Ziguinchor : Le Conseil régional de concertation des ruraux prédit le pire...

lundi 2 août 2021 • 1442 lectures • 1 commentaires

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Hivernage 2021 à Ziguinchor : Le Conseil régional de concertation des ruraux prédit le pire...

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iGFM - (Dakar) Les producteurs de la région de Ziguinchor sont en détresses du fait du déficit pluviométrique enregistré sur l’ensemble du territoire régional. Et pour cause, le poste pluviométrique le plus élevé a affiché deux cent (200) millimètres d’eau alors qu’au même moment l’hivernage dernier, le poste le moins servi avait enregistré plus de 800 millimètres d’eau.

Le conseil régional de concertation des ruraux a, devant la presse, ce week-end, prédit le pire des scénarios ajouté aux effets du COVID. Son Président Abdou Aziz Badji demande à l’Etat de changer de copie en instaurant la culture des variétés hâtives et le maraichage pour sauver la situation. «Dans la région de Ziguinchor où il y a deux dimensions de labours, quand on fait le tour des rizières, les labours sont très faibles et les gens n’ont même pas pratiquement cultivé», se désole Abdou Aziz Badji président du Conseil régional de concertation des ruraux.

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A l’en croire toujours, «je dois vous avouer même le semi pour le repiquage n’est pas entamé dans la région. Ceux-là qui sont dans l’arachide, 40%, voire même 60% parmi eux n’ont pas encore cultivé. Cet hivernage qui a fini de nous plonger dans le désarroi, est celui qui inquiète le plus agriculteurs que nous sommes. Nous sommes également et à la fois dans le doute et dans l’inquiétude. La vérité, c’est que le pire est à craindre pour cette année hivernale à Ziguinchor.

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Aujourd’hui si on fait la situation, seule la commune de Sindian, située dans le département de Bignona a enregistré 275 mm d’eau. Et comme vous le savez, en Casamance si on encaisse jusqu’au mois d’août 275 mm d’eau seulement, cela veut dire qu’on sent l’échec. On flair le pire. Au mois d’août, nous avons toujours dépassé les 800 mm d’eau. Il n y a aucun poste dans la région qui a atteint les 300 mm d’eau. C’est grave.


Les grandes pluies sont souvent enregistrées entre la moitié du mois de juillet et le mois de septembre. Jusqu’à nos jours si en Casamance, si nous sommes à 275 mm d’eau, il y a plus qu’à s’inquiéter. Pire les petites quantités d’eau qui y tombent ne sont pas correctement réparties dans l’espace.


La conséquence est que les superficies emblavées vont lourdement baisser et les mises à terre des semis vont être réduites. Pire, les rendements des cultures que nous mettons en terre, vont aussi baisser. En vérité s’il n y a pas d’eau, ce sera l’échec de l’hivernage en Casamance. C’est une alerte totale que nous lançons à l’Etat du Sénégal.


Et c’est clair que si les choses se poursuivent à ce rythme, la famine va s’installer en campagne, en milieu rural en Casamance pendant la saison sèche. C’est inévitable», a ajouté M. Badji. Foudroyé par la situation, «nous interpellons le Président de la république Macky Sall, son gouvernement, les organisations paysannes afin qu’ils puissent prendre en compte cette situation et repérer des solutions qu’il faut pour atténuer cette question de famine qui pourrait s’installer dans nos villages si le régime pluviomètre est faible cette année dans notre région», a alerté le président dudit Conseil Abdou Aziz Badji qui pense qu’il y a néanmoins des alternatives. Des alternatives qui sont entre autres de doter les producteurs des semences hâtives et d’engager d’autres spéculations qui puissent, très vite, nourrir l’être humain.


                                                                                            
IGFM
 

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Publié par

Harouna Fall

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